Du jamais vu dans le football national, un championnat qui s'étale sur cinq jours du jeudi au lundi. Même si on avait organisé une semaine footballistique, on serait pris autrement pour aménager une ou deux journées de repos. Bref, pour permettre aux équipes de prendre un rythme régulier d'entraînement. Tout le championnat risque d'être chamboulé, perturbé et faussé. D'aucuns se posent la question pourquoi cette programmation bizarre qui n'est pas faite par M. Ghaïbi, absent de cette décision, tout simplement parce que M. Faïçal Laraïchi, directeur de la SNRT et patron d'Arriyadia a pris le monopole du championnat du Maroc. Comme il n'a que ces deux chaînes (nulles par ailleurs), il décrète et oblige la Fédération Royale Marocaine à cette unilatérale décision dans le seul intérêt de son institution, publicité oblige. Vous vous imaginez ce que rapporte cinq jours de football sur une chaîne de télé ? Surtout quand les autres programmes sont d'une débilité qui frise l'indécence. Le foot est là pour sauver les meubles et surtout rapporter beaucoup d'argent par la PUB, sans compter les redevances des contribuables. Rien que la PUB, a semble-t-il rapporté quelque 14 milliards par an à notre télé. Avec cette manne, les responsables de la programmation auraient aimé avoir un championnat qui s'étalerait sur toute une semaine. Avec un directeur des programmes d'Arriyadia qui arrive du secteur bancaire sans aucune notion dans l'audiovisuel, il a été placé là par le nouveau directeur de 2M « Bak Sahbi ». Pour preuve, il y a quelques années, la chaîne saoudienne ART lui avait proposé la finale Espérance de Tunis-FAR en championnat d'Afrique du Nord. Il aurait répondu : « Non, non, j'ai du tennis et d'autres programmes. Vous vous rendez compte, refuser au public marocain ce qu'il aime le plus dans le sport, un match de foot, et quel match ! Cela relève ou bien de l'incompétence ou bien du mépris pour le téléspectateur ou encore pour un intérêt propre aux sphères du tennis. Et c'est lui qui vient de concocter cette nouvelle grille des programmes footballistiques, dans une boîte à images qui résonne plus par son vide que par la qualité de son produit. Au fait, pourquoi la FRMF et la SNRT n'ont pas encore répondu à ART, la chaîne saoudienne pour sa proposition assez alléchante pour un football qui manque de moyens, jugez-en : 2 milliards pour retransmettre deux matches seulement par semaine. C'est une solution qui décompresserait la programmation télé actuelle et qui rapporterait plus d'argent aux clubs qui en manquent beaucoup. Pour information, comme la réponse marocaine tarde à venir, ART est allé acheter les droits de retransmettre le championnat algérien pour, rendez-vous compte, 6 millions de dh, oui, 600 millions de nos centimes. Le président de la FAF ne veut qu'une chose : que son championnat soit regardé dans les pays arabes,que les produits algériens soient connus dans la péninsule arabique et ailleurs et quoi de plus efficace qu'une retransmission télé d'un match de football, roi de tous les sports et que toute une planète adore. Il y a de quoi donner à réfléchir à nos responsables ! Et au fait, qu'en pense M. Ali Fassi de tout cela, lui, l'officiel et vrai responsable du football marocain ?