Mondial-CAN 2006. Les Lions de l'Atlas affrontent ce samedi après-midi à Gaborone, capitale du Botswana, la sélection locale alors que le Malawi reçoit la Guinée. Pour le leadership du groupe 5, un résultat positif s'impose. Ce samedi après-midi à Gaborone, les Lions de l'Atlas n'ont pas droit à l'erreur. Face au Botswana, ils se doivent de ramener un résultat positif. Avant le départ pour ce pays de l'Afrique australe, le sélectionneur national Baddou Zaki avait déclaré que «la victoire sur le Botswana devant son public serait difficile mais pas impossible». Difficile pour plusieurs raisons. La première est purement footballistique et a trait à l'équipe adverse des nationaux. La sélection botswanaise n'est certes pas l'auteur de coup d'éclat sur la scène footballistique africaine, mais elle n'en demeure pas moins capable de créer la surprise. Pour son premier match, elle a été piteusement battue par les Tunisiens champions d'Afrique (4-1). Deux semaines plus tard, les Botswanais se sont rattrapés en battant (2-0) cette même équipe malawie, qui a tenu en échec les Marocains lors de la première journée. Evoluant à domicile, face aux vice-champions d'Afrique, ils sont très motivés et déterminés à avoir le dernier mot. Deuxième difficulté de cette rencontre pour les Lions de l'Atlas est en rapport avec les déplacements africains. Les poulains de Baddou Zaki en ont beaucoup souffert lors de leur périple au Malawi. La longueur du trajet, les conditions désastreuses de logement et de nourriture leur ont fait beaucoup de tort. A ceci s'ajoute l'éternel problème des pelouses impraticables. «Contre le Malawi, le terrain sur lequel a eu lieu la rencontre ne permettait pas aux éléments de l'équipe nationale de jouer un bon football. Faire circuler le ballon était quasiment impossible», a estimé le sélectionneur national qui s'est assuré de l'état de la pelouse du stade de Gaborone. D'ailleurs, la décision d'y arriver cinq jours avant la rencontre visait de permettre aux joueurs de s'acclimater avec les conditions locales. La délégation marocaine s'est en effet envolée dimanche dernier à destination de ce pays d'Afrique australe. Au bout d'un voyage de 24h contenant plusieurs escales, dont la dernière à Johannesburg, les Marocains sont arrivés lundi dernier. Le retour au Maroc est prévu ce dimanche 4 juillet. La rencontre de samedi est donc très importante pour l'équipe nationale. Les résultats de la deuxième journée pour le compte de laquelle l'équipe nationale est restée en repos, suspension du Kenya oblige, ont chamboulé les pronostics dans ce groupe 5 de ces éliminatoires. Le faux-pas de la Tunisie en Guinée (2-1) ainsi que la victoire du Botswana sur le Malawi (2-0) sont certes en faveur des Lions de l'Atlas, mais aucune des équipes en lice n'a d'avance confortable lui permettant de «prendre le large, survoler son groupe ou se détacher du peloton». Pour leur part, les Marocains se retrouvent à la 4ème place du classement avec un petit point au compteur, ex æquo avec le Malawi. Un trio domine ce groupe avec trois points au compteur. Il s'agit de la Tunisie, de la Guinée et du Botswana. Aucune formation n'a ainsi droit à l'erreur ce week-end. «Il nous est désormais interdit de trébucher lors de nos déplacements. Notre tactique est désormais simple: ramener un point au minimum des rencontres jouées à l'extérieur et faire le plein à domicile», explique l'ancien ballon d'or et capitaine de l'équipe nationale lors de l'épopée de 1986. L'autre rencontre du groupe opposera à Blantyre le Malawi à la Guinée, alors que le rencontre Tunisie-Kenya, initialement prévue à Tunis, n'aura pas lieu pour cause de suspension du Kenya par la FIFA pour ingérence du gouvernement local dans la gestion du football.