La Botola Pro D1 a repris ses droits avec, malheureusement, les tares persistantes d'un football en mal de se hisser au niveau qui lui sied eu égard aux moyens infrastructurels et matériels qui lui sont alloués. En effet, hormis deux matches (Rabat et Tétouan), le reste ont été des plats sans saveur et indigestes.
Et pourtant, on s'attendait à ce que nos joueurs et nos techniciens s'inspirent de la belle aventure du Mondial qatari pour gratifier le public de prestations meilleures que celles offertes durant les huit journées d'auparavant ne serait-ce qu'en guise de cadeau de fin d'année.
Au contraire ! On a vu des joueurs courir dans tous les sens, des attaquants d'une maladresse inouïe, des défenseurs catapultant aveuglement le cuir, des médians errant au milieu du terrain et certains gardiens tristement mauvais comédiens ou boxeurs.
Et d'aucuns se demandent si les dirigeants et les staffs techniques des équipes de la Botola ont le droit de se sentir offensés de voir leurs joueurs ignorés par les sélectionneurs des équipes nationales qui préfèrent puiser dans le réservoir à haute teneur de notre diaspora à l'étranger.
Et d'aucuns de se demander également de la présence de coachs étrangers en grands en nombre mais sans valeur ajoutée apparente à même de contribuer à éradiquer les stigmates de l'amateurisme déguisé en pro.
Et d'aucuns se demandent aussi de la présence encore de présidents de clubs incapables d'honorer leurs engagement envers les joueurs en ce qui concerne leurs émoluments.
Inutile de décrire la précarité qui prévaut dans les catégories inférieures.
C'est dire que la devanture reluisante de l'équipe nationale ne pourra jamais occulter ce qui se cache derrière le rideau, dans la pénombre des médias.
Il est temps donc que l'instance fédérale mis en branle sa mécanique pour dératiser le terrain et chasser pour de bons ces bandes de rongeurs ravageurs.