Quand le thermomètre commence à chuter, on a souvent envie de rester chez soi, de se camoufler voire d'hiberner, mais aussi de manger. Pour se réconforter du froid et du mauvais temps, beaucoup se font plaisir autour de bonnes assiettes. C'est à ce moment de l'année que l'on fait le plus d'excès alimentaires. Après tout, il paraît que c'est complètement normal à l'approche de l'hiver. On fait le point avec Dr Yousra Moustafid, nutritionniste. L'appétit vient avec le froid « Manger davantage et des choses plus riches, est un réel besoin physiologique et psychologique », affirme Dr Moustafid. Si vous pensiez manger des soupes pour calmer votre appétit, vous avez tort. Non seulement vous risquez de craquer quelques heures plus tard, mais vous n'aiderez pas non plus votre organisme. « Quand les températures baissent, notre appétit augmente naturellement », explique la spécialiste. « Le corps a besoin de plus de carburant, autrement dit des calories, pour maintenir sa température corporelle », ajoute-t-elle. En revanche, tout dépend de l'individu ou encore du mode de vie adopté : « Si l'on fait moins d'activités ou si l'on reste au chaud toute la journée, on ne brûlera pas plus de calories, donc la faim n'augmentera pas », souligne Dr Moustafid. Sans oublier qu'en automne et en hiver, nous sommes de moins en moins exposés au froid. Alors inutile de manger pour deux. Des plats réconfortants pour se faire plaisir Qui dit baisse de température, dit compensation avec la nourriture : « Il est vrai que lorsqu'il fait froid, qu'il y a moins de lumière, et que l'on est plus fatigué, on se dirige naturellement vers des aliments gras ou sucrés, qui possèdent un véritable effet réconfortant », témoigne Dr Moustafid. Un lâcher-prise qui s'explique également par le fait « que l'hiver, on est davantage cachés dans nos vêtements et l'on voit moins notre corps », ajoute la nutritionniste. Par ailleurs, il est important de distinguer la véritable faim d'une envie passagère. « Si l'on mange souvent des plats plus nourrissants, cela ne signifie pas obligatoirement que l'on a davantage faim », rappelle la médecin nutritionniste. Les plats plaisirs : 1 à 2 fois par semaine Et ce facteur psychologique ? Dr Moustafid conseille de ne pas le sous-estimer. Si vous n'avez physiologiquement pas besoin de manger plus et plus gras en hiver, n'hésitez toutefois pas à « vous faire plaisir une à deux fois par semaine, en conservant une alimentation équilibrée le reste du temps ». Mais n'oubliez pas non plus de vous activer, puisqu'il s'agit du meilleur moyen de lutter contre la déprime : « Lorsque vous bougez ou marchez, vous secrétez des petites hormones du bonheur qui font que vous vous sentez mieux », conclut la spécialiste.