A l'heure où tous les regards des supporters du football sont orientés vers Qatar à l'occasion de la 22ème Coupe du monde, le Maghreb Athlétic de Tétouan souffre d'une crise financière étouffante, qui pourrait être la pire de son Histoire dans le silence le plus total. En effet, le président Radwan Al-Ghazi et ses proches collaborateurs du bureau se trouvent dans l'impasse compte tenu de l'incapacité de gestion à cause du manque d'argent et surtout du très faible soutien financier des autorités de la ville avec ses notabilités et ses élus. Il semble que le club est dans le gouffre et que sa société constituée est dans la faillite.
Les comptes des joueurs, entraineurs, médecins et soigneurs ainsi que les employés administratifs connaissent un « gel » jamais connu à la banque dans les comptes individuels.
« Il n'y a plus d'argent » est une réalité qui donne beaucoup à réfléchir. En plus, les dettes envers la FIFA et la FRMF pour litiges d'anciens footballeurs ne cessent de tomber à la trésorerie pour un règlement urgent de plusieurs millions de centimes. Le déficit de la trésorerie dépasse les deux milliards de centimes.
Révision des comptes
Maintenant, les adhérents et les supporters tétouanais demandent un examen immédiat de la comptabilité pour trouver la conclusion précise sur les points de déséquilibre financier et de l'agencement des responsabilités.
La presse de Tétouan pense ainsi : « Le club vit maintenant dans une paralysie complète et est au bord de l'effondrement complet, et il y a des indications claires sur l'éventuel gaspillage de l'argent public alloué au club sous forme de subventions par les différentes institutions, et il est donc devenu nécessaire d'ouvrir une enquête approfondie sur ce qui s'est passé.
Une partie de l'aide publique que les bailleurs de fonds allouent au niveau local et régional, représenté par la collectivité de Tétouan, le Conseil de l'Emploi et le Conseil Régional, est constituée en premier lieu des extraits d'impôts payés par le citoyen marocain à l'Etat, et une partie est reversée à financer et soutenir l'équipe.
Selon les dirigeants du MAT, la gestion financière du club est dirigée par deux experts financiers qui sont connus pour leur compétence et leur bonne méthodologie dans les comptes des fonds obtenus auprès d'organismes publics et privés, et cela est évident dans les rapports financiers.
Cela était évident lors du Mercato d'été, avec la signature de 11 joueurs, dont aucun n'était qualifié pour porter le maillot du club à cause des dettes relevées par la FRMF au début de la saison en cours.
Le comité attend avec impatience le versement de 250 millions de centimes subvention de la Commune de Tétouan pour régler au moins une partie des salaires.
A Tétouan, tout le monde évoque et redoute ce qui était arrivé aux grandes formations historiques le CODM, le KAC, le KACM, la RSS, le Chabab Al-Hoceima qui pourraient servir d'exemple pour éviter la faillite ou même la disparition.
Une récente affaire de 55 millions de centimes
La FIFA a officiellement obligé l'équipe tétouanaise à payer une amende d'environ 55 millions de centimes à son ancien entraîneur, Younes Belhamr.
Cette décision de la Commission des Conflits de la FIFA est venue indemniser l'ex coach après la résiliation unilatérale de son contrat, puisqu'il a été décidé qu'il prélèverait un montant de 19 millions de centimes, en plus du montant de 36 millions de centimes, la valeur des frais financiers, qui sont toujours en suspens avec l'équipe.
La FIFA a donné au représentant du Nord 45 jours pour payer 55 millions de centimètres à Belhamr, afin d'éviter les sanctions représentées par l'interdiction des nouvelles signatures pendant trois périodes. Il ne semble pas que le Club de Tétouan se remette de sa crise financière étouffante au vu de l'incapacité du bureau de direction et de son président, Radwan Al-Ghazi, avec la succession d'arrêts prononcés contre le club au niveau local et international.
Le départ de l'entraîneur et de son assistant
Abdellatif Jrindou, entraineur, et Hicham Louissi, entraineur-adjoint, ne travailleront plus au staff technique. Des sources sûres ont attribué les raisons de la séparation à l'amiable à l'ambiance générale malsaine vécue par le club tétouanais.
Les deux coachs n'étaient plus en mesure de faire face aux grèves des joueurs aux entraînements et à l'incapacité du président à contenir la situation.
Par ailleurs, il est à rappeler que Radwan Al-Ghazi a battu le record national dans le changement des directeurs techniques du banc de touche. L'anxiété et l'appréhension règnent chez les supporters du club tétouanais en raison de la situation précaire dans laquelle vit désormais leur équipe.
La tension avait atteint les limites de la direction du club, puisque les ouvriers et employés avaient adressé une pétition aux autorités responsables concernant leur situation misérable au sein du club, car ils n'avaient pas reçu leur cotisation mensuelle depuis longtemps.