Les dirigeants de l'Union Européenne, qui se réunissent jeudi et vendredi prochains, discuteront d'une série d'options pour plafonner les prix du gaz. L'Union Européenne envisage d'activer une plate-forme mise en place par la Commission en avril dernier, pour acheter du gaz naturel pour les pays du bloc de manière collective et de mener des négociations communes avec les fournisseurs. Un rapport de l'agence Bloomberg indique, lundi, que la Commission européenne proposera, lors d'une réunion des dirigeants du bloc les 20 et 21 octobre, l'achat de gaz naturel selon des contrats conjoints pour les pays membres fournissant au moins 15% de leur consommation. La plate-forme unifiée n'a pas réussi à ce jour à rassembler tous les pays du bloc, car elle comprend parmi ses membres un groupe d'entreprises énergétiques de seulement 6 pays, tandis que le reste des Etats membres menaient individuellement les négociations d'importation. Selon Bloomberg, la Commission aspire à établir une Union européenne des entreprises énergétiques, qui n'inclut aucune des entreprises énergétiques russes. La commission vise à unifier les efforts d'approvisionnement, à atteindre des prix et des transactions avec les fournisseurs moins chers, dans le cadre des plans de gestion du dossier énergétique.
L'UE dans une impasse
Mais les 27 restent dans l'impasse depuis des semaines sur l'opportunité et la manière de plafonner les prix du gaz dans le cadre des efforts visant à contrôler les prix élevés de l'énergie, alors que l'Europe se dirige vers un hiver marqué par des pénuries de gaz russe et une crise du coût de la vie ainsi que d'une récession potentielle. Les prix du gaz ont grimpé en flèche alors que la Russie a réduit les flux vers l'Europe à la suite de son invasion de l'Ukraine et des sanctions occidentales qui lui ont été imposées, incitant la plupart des pays de l'UE à exiger des plafonds sur les prix du gaz malgré leur désaccord sur la manière. Certains pays, dont l'Allemagne, le plus grand marché gazier d'Europe, s'y opposent toujours. Ces pays affirment que la fixation d'un prix plafond peut entraîner une augmentation de la demande de gaz ou exposer certains pays à des difficultés d'approvisionnements sur les marchés mondiaux. La Commission européenne doit proposer mardi des mesures pour faire face à la crise, avant la réunion des dirigeants. Un diplomate européen a déclaré que de nombreux pays favorables au plafonnement de l'essence craignaient que la Commission ne présente les options qu'elle avait proposées.