Fin du calvaire du pilote prodige Michael Benyahia qui a failli perdre l'occasion de sa vie en raison du refus de la Fédération Royale Marocaine des Sports Automobile de lui délivrer un document nécessaire pour sa participation aux « FIA Motorsport Games », prévus à Marseille du 26 au 30 octobre courant. Fort heureusement, la situation a été rétablie de justesse après le coup de poing sur la table donné par le ministre de l'Education Nationale, du Préscolaire et des Sports. Genèse de l'affaire Dans un récent entretien accordé à « L'Opinion » par Karim Benyahia, père et manager de Michael Benyahia, il a dévoilé un « complot fomenté par certains membres fédéraux » visant à casser l'ascension démontrée par le jeune pilote sur le plan international. Karim a tiré à boulets rouges, sans ménagements, sur la Fédération Royale Marocaine des Sports Automobiles (FRMSA) qu'il accusa ouvertement de parrainer un travail de sape contre Michael. Le refus de l'instance fédérale suscite, en effet, de la suspicion d'autant plus que Michael disposerait d'une licence de ladite fédération. Et le père de se demander des raisons de cet obstructionnisme énigmatique alors que son fils dit vouloir courir beaucoup plus pour son pays d'origine (Maroc) au lieu de son pays d'adoption (Etats Unis) et encore moins pour sa propre réputation. Et de se demander également comment peut-on agir contre un pilote de haut niveau, qui a se frayer une place dans le temple des sports mécaniques ? Son appartenance à l'écurie McLaren constitue une performance en soi car aucun marocain n'avait atteint une telle hauteur de l'Himalaya des sports mécaniques. Et de souligner que McLaren a jeté son dévolu sur deux pilotes, l'un d'eux s'appelle Michael Benyahia. Une taupe à la Fédération ? Déontologie oblige, en date du 6 octobre 2022, « L'Opinion » a contacté par e-mail le président de la FRMSA à l'effet de lui proposer le droit de réponse aux accusations proférées à son encontre. Omerta ! Notre invitation semble n'avoir aucune importance aux yeux du président qui n'a pas daigné répondre à notre message. Qu'à cela ne tienne ! Quelques jours après, Karim Benyahia réapparait pour annoncer la fin du cauchemar après l'intervention du ministre de l'Education Nationale, du Préscolaire et des Sports. Le ministre ne pouvait admettre le maintien d'un tel supplice qui perdure depuis 5 ans, sans raison valable de surcroit, sinon celle occulte de favoriser un autre pilote « qui a sa mère dans la cuisine », comme dirait l'adage marocain. Karim indiqua que la mésaventure de son protégé est le fait d'une « taupe » au sein du bureau fédéral, qui se cache derrière un autre nom pour masquer une situation de conflit d'intérêts. Cette « taupe » tenterait d'éloigner toute concurrence à son protégé qui continue d'occuper le devant de la scène des sports mécaniques au Maroc, avec tous les avantages induits. Et pourtant, ce héro n'est parvenu aucunement à atteindre les sommets malgré plusieurs années au volant. Les raisons du désaveu de la FRMSA par le ministère de tutelle Tout laisse à croire que le département de tutelle ne pouvait tolérer de tels dépassements du périmètre délimité par les orientations Royales. En effet, le cas de Benyahia ne peut être considéré un fait divers mais bel et bien une question d'importance. Elle s'inscrit dans le droit chemin des instructions du Souverain concernant la diaspora marocaine à l'étranger, celle-là même qui a occupé une place de choix dans le discours Royal du 20 août 2022. Le Souverain avait insisté sur l'intérêt à accorder à ses sujets résidant hors des frontières, saluant leur attachement indéfectible au pays. Justice donc est rendue à Michael qui devra aborder la compétition avec la sérénité requise et valoir à ses compatriotes le bonheur souhaité.