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Stagflation, politique de relance et « Etat social »
Publié dans L'opinion le 11 - 10 - 2022

La stagflation vers laquelle se dirige les économies du monde, pousse les banques centrales à durcir leurs politiques monétaires. Cette orientation vers des politiques plus rigides, comme moyen de lutte contre la flambée des prix sur les marchés de l'énergie et des matières premières, induit l'économie mondiale (qui souffre déjà des répercussions de la Covid 19), vers une récession lourde de conséquences.
Pour répondre à ce contexte économique sombre, les gouvernements tentent de mettre en place des politiques de relance pour soutenir l'activité économique. Les interventions des gouvernements se doivent urgentes, eu égard l'ampleur de la récession vers laquelle se dirige l'économie mondiale.

Les programmes de relance se basent essentiellement sur des politiques budgétaires laxistes, à travers l'augmentation des dépenses publiques destinées à l'investissement et au soutien des couches défavorisées. Or, dans un contexte marqué par des taux de déficits et d'endettement élevés, les marges de manœuvre des politiques de relance restent limitées.

Dans le même sillage, le durcissement des politiques monétaires, par les banques centrales, rend la tâche plus difficile aux politiques de relance et rend leurs coûts d'autant plus élevé. Cette situation, exige des gouvernements des efforts budgétaires plus soutenus pour réaliser les résultats escomptés en matière de relance économique.

Les gouvernements sont également (dans ce contexte de déficits élevés), préoccupés par la réalisation de marges financières et la réduction des déficits. Cela questionne la gouvernance et l'efficience de la dépense publique, parce que, eu égard l'ampleur de la récession économique, l'arbitrage déficit- relance devrait se solder en faveur de la relance économique.
Les déficits publics, ne sont jamais un mal en soi, à condition qu'ils soient légitimés par la contribution à la croissance économique et au bien-être social.

La loi de finances pour l'année 2023, devrait être fidèle à l'essence du programme gouvernemental, notamment en ce qui concerne l'équité sociale et l'efficience économique, et l'effort budgétaire devrait s'orienter essentiellement vers :

1) Un soutien au pouvoir d'achat des citoyens, par le biais d'une hausse des salaires, soit par une baisse des impôts sur les revenus, ou une hausse directe des salaires, ce qui permettra aussi une relance de l'activité économique par la demande,

2) Un soutien aux couches vulnérables et pauvres, par la mise en place de transferts monétaires directs et ainsi institutionnaliser cette forme d'intervention publique. Et c'est ainsi que le registre social normalisé ne devrait plus tarder à voir le jour.

La note de cadrage du chef du gouvernement, évoque comme axes prioritaires, pour la loi de finances 2023, le soutien à la croissance économique et la consolidation de « l'Etat social », deux objectifs qui semblent en osmose avec le contexte économique actuel, cependant cette note évoque, également, la volonté du gouvernement de réaliser des marges financières ou en d'autres termes de réduire le déficit public.
La réalisation de cet objectif, reste difficile dans un contexte où la dépense publique constitue une locomotive pour la reprise économique, et toute mesure restrictive doit s'effectuer en dehors des dépenses d'investissement et de celles destinées au soutien au pouvoir d'achat.

L'effort budgétaire est d'autant plus insistant que la politique de relance, sera neutraliser par la hausse des taux directeurs par Bank Al Maghreb ( qui se poursuivra en 2023), d'un côté parce que l'effet du multiplicateur budgétaire est toujours plus faible lorsque les taux d'intérêt directeur sont loin de la barre zéro, c'est à dire sans soutien de la politique monétaire, et d'un autre côté parce que le multiplicateur budgétaire, se situe au Maroc en de ça de 1, ce qui rend son action limitée par défaut.

Dans ce contexte, le recours à un Policy-mix où la politique monétaire soutient l'effort budgétaire relève de la sagesse économique. L'indépendance de l'institut d'émission, tire toute sa légitimité dans sa capacité à être flexible lors des crises surtout que l'orientation à relever les taux par Bank Al Maghreb n'aura qu'un effet limité sur la maitrise de l'inflation, qui est essentiellement une inflation importée.

Selma SIDKI
Enseignant-chercheur en économie /université Ibn-Toufail


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