En perte d'espoir de voir aboutir son projet séparatiste, le polisario recourt, comme à l'accoutumée, à la menace. Après avoir annoncé son retrait de l'accord du cessez-le-feu en 2020, chose qu'il n'a jamais pu traduire sur le terrain, le polisario continue de bluffer en menaçant, cette fois-ci, de se livrer à la tactique terroriste, en faisant usage de drones. Il s'agit en effet du coup de bluff traditionnel auquel il recourt chaque fois que la réunion du Conseil de Sécurité est imminente. Une façon, vaine, de tenter de renverser la vapeur du cours normal des choses et de créer la confusion. Ce genre de menaces, nous en sommes habitués. Mais cette fois-ci, le Chef du front agonisant a franchi un nouveau cap en faisant part de sa volonté de se doter de drones et d'en faire usage contre le Royaume, en s'inspirant ainsi des méthodes des houthis au Yémen, qui utilisent les drones pour s'en prendre à des cibles civiles et militaires en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis. Ceci montre d'où le polisario puise son inspiration, sachant que rien n'exclut qu'il fasse appel, en plus de l'Algérie qui aurait certainement fourni des drones suicides, au Hezbollah et aux Iraniens pour l'équiper et l'entraîner à leur usage. Lors de sa rencontre avec son homologue yéménite, Nasser Bourita a imputé à l'Iran la responsabilité d'armer les groupuscules séparatistes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Mais au-delà des fanfaronnades et des effets d'annonce du polisario, utiliser les rampes de lancement contre le Royaume n'est pas aussi facile qu'il le croit. Envoyer des aéronefs militaires à partir du territoire algérien est une décision lourde de conséquences. La seule option qui reste est de déployer les drones dans la zone tampon, ce qui est quasiment impossible sur le plan opérationnel vu le haut degré de vigilance du Maroc, qui se verra en droit de réagir dès qu'une menace apparaîtra sur les radars qui couvrent la zone d'exclusion aérienne. Le Maroc, rappelons-le, a développé de façon importante son arsenal en ayant recours à des drones très sophistiqués, en plus d'avoir boosté son système de défense anti-aérienne. Que ce soit le Polisario, l'Algérie ou même l'Iran, qui s'y frottera s'y piquera.