Pratiquement éradiquée dans le monde, la poliomyélite fait son retour avec fracas en 2022. De Londres à New York, la menace pèse surtout sur les enfants. Si en 2021 il n'y avait eu que six cas connus dans le monde, ce n'est pas pour autant que la poliomyélite ait été totalement éradiquée. Pire, en cet été 2022, la « polio » a fait son retour dans plusieurs endroits du monde, d'Israël à New York en passant par Londres. Tant et si bien ce qui contraint les autorités sanitaires des pays concernés à prendre des mesures face à cette menace qui pèse surtout sur les jeunes enfants. Pour rappel, la poliomyélite est une maladie extrêmement contagieuse qui envahit le système nerveux au point de provoquer, dans les pires cas, une paralysie totale en quelques heures seulement. Le virus pénètre dans l'organisme au moment de l'ingestion d'eau ou de nourriture contaminée et peut causer la mort lorsque la paralysie atteint les muscles respiratoires. Une maladie terrible et connue depuis des siècles, mais qui ne peut être traitée une fois qu'elle a réussi à contaminer un individu. La seule solution est la prévention et donc la vaccination. Un premier cas en Israël et un autre aux USA Alors qu'un plan a été établi pour faire vaincre la polio à l'échelle mondiale d'ici 2026, la maladie a fait un retour remarqué cette année. Pour la première fois depuis plus de 30 ans, c'est d'abord en Israël qu'un cas a été détecté début mars. Il s'agissait d'un petit garçon de quatre ans qui n'avait pas été vacciné. Bien que la maladie ait été éradiquée dans le pays, la stratégie de vaccination systématique s'est progressivement assouplie, et une partie des enfants ont cessé de recevoir les deux doses protectrices du vaccin. Une stratégie nationale de vaccination a donc été mise en place au printemps concernant l'ensemble du pays. Plus récemment, jeudi 21 juillet, ce sont les Etats-Unis qui ont à leur tour détecté un cas de poliomyélite paralysante, dans l'Etat de New York. Cela faisait près d'une décennie que la maladie n'avait plus été détectée dans le pays. Selon les autorités sanitaires locales, la personne qui a été infectée avait été en contact avec un individu ayant reçu un vaccin oral qui n'est plus utilisé aux Etats-Unis depuis l'an 2000, ce qui leur fait dire qu'il devait venir « d'un lieu en dehors » du pays. En effet, ce type de vaccin, s'il protège la personne qui l'ingère, peut entraîner des contaminations chez des individus en contact avec elle qui ne sont pas protégés. Ces contaminations, qui ne rendent pas malade, peuvent néanmoins permettre au virus de muter avant d'infecter de nouvelles personnes. Par la suite, des traces du poliovirus ont été retrouvées dans différents échantillons d'eau usée avant que d'autres cas positifs soient détectés. Par conséquent, les autorités sanitaires ont rappelé la nécessité de se faire vacciner. Les enfants londoniens invités à se faire vacciner À Londres enfin, tous les enfants âgés de 1 à 9 ans vont se voir proposer un rappel du vaccin contre la poliomyélite après la détection du virus dans des eaux d'égouts de plusieurs quartiers de la capitale. Il s'agit d'un deuxième contrôle de ce type après une première alerte en juin dans une station de traitement des eaux usées. Alors que le virus a été éradiqué en 2003 outre-Manche, l'idée des autorités locales est de protéger au mieux les enfants avant qu'un premier cas positif soit confirmé. À noter aussi que les Britanniques coopèrent avec Israël et les Etats-Unis notamment pour tracer un éventuel lien entre les différentes contaminations des derniers mois. Pour le Royaume-Uni et les Etats-Unis, comme pour l'Australie où deux cas de diphtérie ont été dépistés après 100 ans d'absence de la maladie, les experts en santé, notamment du côté de l'OMS, estiment que la pandémie de Covid a joué un rôle non négligeable. L'éloignement du milieu scolaire où la vaccination est encouragée, l'encombrement des hôpitaux, la désinformation ayant visé les vaccins ainsi qu'un relâchement des pratiques face à des maladies qui avaient pratiquement disparu auraient permis la résurgence de ces virus. L'OMS explique que la proportion d'enfants ayant reçu les trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) est tombée de 86% en 2019 à seulement 81% en 2021. La Chine présente un nouveau virus
Son nom est le Langya-Henipavirus (LayV). C'est un nouveau virus découvert en Chine. Selon une étude récente, son agent pathogène ressemblerait à celui du coronavirus et entraînerait une défaillance des organes. Par ailleurs, il se transmettrait des animaux aux hommes, rapportent le journal suisse Blick et le Taipei Times. Le directeur adjoint du Centre de contrôle des maladies (CDC) de Taïwan aurait déclaré, dimanche, que 35 personnes avaient déjà été infectées. Les malades présenteraient une forte fièvre, de la toux, une perte d'appétit et un grand épuisement. Certains auraient également une insuffisance hépatique ou rénale. Comme le coronavirus, le « LayV » appartiendrait à la famille des paramyxovirus et se transmettrait essentiellement par gouttelettes. Les chiens et les chèvres seraient les principaux porteurs du virus, mais les souris pourraient l'être également. Les 35 personnes infectées n'auraient eu aucun contact entre elles et rien, pour l'heure, ne permet de prouver une transmission d'homme à homme. De même, aucun décès n'aurait été signalé.