Le Tribunal de Commerce de Casablanca a émis une nouvelle décision en vertu de laquelle l'activité de la SAMIR sera prolongée de trois mois supplémentaires. Cette nouvelle décision, rendue publique le 28 juillet, permet à la société, faisant l'objet d'une liquidation judiciaire, de continuer d'honorer ses engagements contractuels aussi bien en ce qui concerne les contrats commerciaux que les contrats de travail.
Jusqu'à présent, la société emploie plusieurs salariés, dont les droits sont protégés malgré la situation difficile que la société traverse. Celle-ci a été fait faillite en raison de son incapacité à rembourser ses dettes, dont l'Etat détient 80%. Rappelons ici que la société doit à l'Administration des Douanes et des impôts indirects 13 milliards de dirhams, soit l'équivalent d'un milliards d'euros. Le redémarrage de la raffinerie fait l'objet d'un débat national au moment où le prix des hydrocarbures atteignent des niveaux sans précédent sur fonds d'une inflation mondiale. Prenant en charge ce dossier sulfureux, le gouvernement est en cours d'examen de plusieurs scénarios, le ministère de tutelle n'a pas encore tranché. De son côté, le Front national pour la Sauvegarde de la raffinerie la Samir (FNSS) plaide pour la reprise immédiate de l'activité puisque cela, juge-t-il, est bénéfique aussi bien pour les salariés que pour les intérêts de l'Etat. Il convient de rappeler ici que le plusieurs voix s'élèvent pour appeler à exploiter au moins les capacités de stockage de la raffinerie, sachant qu'une tentative de location des réservoirs de la raffinerie par l'Etat en novembre 2021 a échoué bien que le Tribunal de Commerce de Casablanca ait donné son assentiment. La procédure de liquidation judiciaire de la SAMIR traîne toujours, le Tribunal n'est pas encore parvenu à trouver un investisseur privé qui puisse acheter le capital de la société, ce qui permet à l'Etat de recouvrir ses dettes. Le recours à une banque d'affaires à cet effet n'a donné aucun résultat ce qui a poussé le Tribunal à s'en séparer.
Pour le moment, l'option de nationalisation n'est pas encore à l'ordre du jour. À entendre les dernières déclarations de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, on s'aperçoit que le gouvernement ne s'est pas encore décidé à prendre une telle initiative.