Le Juge commissaire chargé de la liquidation de la SAMIR, au Tribunal de commerce de Casablanca, a ordonné le maintien de l'activité de la société pour trois mois supplémentaires. Une décision faite à la demande du Syndic judiciaire qui continue, sans succès, à chercher un nouvel acquéreur de la raffinerie. Détails. L'affaire de la SAMIR continue son périple judiciaire, le Tribunal de commerce de Casablanca a prolongé le maintien de l'activité de la Société de raffinage pour une durée de trois mois à compter de la date d'échéance de la décision précédente. Cette décision est tombée ce jeudi, à 9 heures du matin, apprend-on de sources proches du dossier, précisant que le Juge commissaire, en charge de cette affaire a répondu favorablement à la demande du Syndic judiciaire. Cette nouvelle prolongation de la durée d'activité de la société, mise en liquidation judiciaire en 2016, vise à maintenir la procédure et la quête d'un nouvel acheteur. La procédure, rappelons-le, tourne en rond depuis des mois, malgré l'entrée en ligne de la Banque d'Affaire CFG, pour seconder le Syndic judiciaire dans la mise en place d'appels d'offres plus attractifs afin de trouver de nouveaux acheteurs. Ceci n'a abouti à rien finalement, ce qui a poussé le Juge commissaire à évincer la Banque de la procédure, sur demande du Syndic, Abdelkebir Safadi, comme nous l'avons révélé précédemment. Cette décision définitive a été prononcée le 30 novembre 2021. La Banque a reçu, rappelons le, un chèque de 1.000.000 dirhams à titre d'honoraires de la part de la Banque Centrale Populaire (BCP), l'un des créanciers de la SAMIR. Insatisfait des services de la Banque qui, selon lui, n'a pas honoré ses engagements contractuels, le Syndic a lui-même demandé son éviction, selon des sources concordantes que nous avons consultées. Jusqu'à cette heure, rien ne laisse augurer un dénouement imminent de la procédure de liquidation judiciaire, qui continue sa traversée du désert. Les salariés de la société ont haussé le ton, en tenant, mardi, un sit-in à Mohammedia pour revendiquer que cette affaire soit close définitivement par l'arrivée d'un nouvel acquéreur qui puisse redémarrer les activités de raffinage. Rappelons que l'Etat, à travers l'Administration des douanes et des impôts indirects, est le principal créancier de la société, dont la faillite a été déclarée en 2016 avec 13 milliards de dettes impayées. La Société a accumulé 40 MDH de dettes vis-à-vis de plusieurs institutions. Au moment où la procédure de liquidation judiciaire s'annonce encore longue, les capacités de stockage sont toujours inexploitées. La tentative de location des bacs de stockage de la Raffinerie de Mohammedia par l'Etat a échoué, le 23 novembre 2021, date de l'annulation de la décision de mise en location par le Juge commissaire.