Désignée en juin dernier pour seconder le Syndic judiciaire dans la procédure de liquidation de la SAMIR, la Banque d'affaires CFG a été finalement écartée par le juge commissaire du Tribunal de Commerce de Casablanca. Retour à la case départ. Détails. Marasme dans l'affaire de la SAMIR, la procédure de liquidation judiciaire semble tourner en rond et revient à la case départ. Après avoir suscité les espoirs pour faire avancer la procédure de liquidation judiciaire de la société de raffinage et lui trouver un nouvel acquéreur, la Banque d'affaires CFG a été écartée de la procédure par décision judiciaire. Le Juge-commissaire du Tribunal de Commerce de Casablanca a ordonné l'éviction de la Banque d'affaires de la procédure. Cette décision définitive a été prononcée le 30 novembre 2021 (voir la décision en fac simili ci-dessous). Ainsi, le juge annule la décision prise, le 16 juin 2020, en vertu de laquelle la Banque d'affaires a été désignée pour seconder le Syndic judiciaire, Abdelkebir Safadi, afin de pouvoir trouver un nouvel acheteur à la Raffinerie en formulant des appels d'offres plus attractifs. La Banque a reçu un chèque de 1.000.000 dirhams à titre d'honoraires de la part de la Banque Centrale Populaire (BCP), l'un des créanciers de la SAMIR. Le Tribunal de Commerce de Casablanca a donné, donc, une suite favorable à la requête du Syndic judiciaire, déposée le 27 septembre 2021, qui avait demandé d'écarter la Banque d'affaires. Selon une source proche du dossier, le Syndic judiciaire est insatisfait du travail de la Banque qui, parait-il, n'a pas honoré ses engagements contractuels, sachant qu'elle était chargée de faire des prospections et d'étudier les offres de rachat de la Raffinerie par les investisseurs intéressées. La décision judiciaire sonne comme un retrait de confiance. Le dossier de la liquidation judiciaire continue sa traversée du désert en restant englué dans les paperasses du Tribunal de Casablanca. Le Front national pour la sauvegarde de la SAMIR a reconnu que le Syndic judiciaire demeure incapable, seul, de trouver une solution définitive à une procédure si compliquée, sachant que la situation de la SAMIR, criblée de dettes, est tellement inextricable qu'il est difficile de trouver un nouvel acheteur. Sur ce point, le front a revendiqué l'implication de l'Etat pour rassurer les investisseurs potentiels en leur donnant des garanties. Les capacités de stockage de la Raffinerie demeurent toujours inexploitées, le tribunal a annulé, le 23 novembre 2021, la décision de mise en location des bacs de stockage à l'Etat. Pour des raisons inconnues, la location vivement souhaitée n'a pas eu lieu, ceci a été interprété comme un recul du gouvernement précédent qui n'est pas allé jusqu'au bout dans sa démarche.