Depuis son accession au trône en 1999, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a opéré un changement qualitatif dans l'histoire et le développement civilisationnel du Royaume. Ces efforts ont contribué au développement du pays dans plusieurs secteurs et domaines, notamment en ce qui concerne les réformes constitutionnelles et des droits de l'homme, qui ont permis au Royaume de bénéficier d'un environnement de stabilité sociale et politique. Ces réformes visaient à promouvoir les pratiques démocratiques, à construire l'Etat de droit et ses institutions, à moderniser les droits de l'homme, à instaurer la justice et une culture du vivre-ensemble et à réaliser un développement inclusif à tous les niveaux. Les réformes constitutionnelles adoptées par le Royaume du Maroc depuis 2011 constituent les efforts de réforme les plus importants du pays dans son histoire moderne. Elles constituent un cadre constitutionnel pour le développement de la pratique politique et de la démocratie selon des normes qui tiennent compte des spécificités culturelles du Royaume et de la relation unique entre le Trône et le peuple. Certes, les réformes ne se sont pas limitées au cadre constitutionnel, juridique, politique et des droits de l'homme. Il s'agit plutôt de réformes infrastructurelles dans les domaines des routes, des ports, des aéroports, de l'agriculture, de l'industrie et des sources d'énergie alternatives, qui font du Royaume du Maroc une plaque tournante régionale et internationale pour ces dernières et lui assurent une position privilégiée sur la carte énergétique mondiale. Les réformes ont été étendues pour investir dans les ressources humaines et le secteur religieux du Royaume, comme initié par le Roi Mohammed VI et conformément à une vision royale consciente visant à renforcer les fondements de la foi du Maroc tout en affirmant la véritable identité du Royaume et en instaurant une culture de modération et de tolérance. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adopté, depuis son accession au Trône, une nouvelle conception de la gouvernance, inspirée de son discours d'octobre 1999, et une approche moderniste pour le développement du Royaume du Maroc dans différents domaines et secteurs. Ceci dans le cadre de ce que Sa Majesté a appelé une approche globale et contraignante, impliquant toutes les autorités et l'exécutif, aussi bien le Parlement que le pouvoir judiciaire, et où l'attention portée aux citoyens marocains devient, dans le cadre de cette approche, un droit obligatoire pour tous. L'Etat de droit a ainsi été étayé par des principes qui ont contribué à surmonter la tempête de chaos qui a balayé le Moyen-Orient en 2011 et dans les années qui ont suivi. Ce qui caractérise peut-être l'expérience réformatrice marocaine, c'est qu'elle est synonyme de continuité et de développement. Le train de la réforme ne s'est jamais arrêté depuis son lancement en 1999. Il se déroule selon des règles et des normes progressistes, notamment la prise en compte d'élections générales libres et équitables comme fondement des droits de l'homme et des libertés publiques, ainsi que l'attachement de Sa Majesté aux choix démocratiques nationaux et au respect de l'intégrité des élections, à commencer par l'organisation du premier processus électoral sous Sa Majesté en 2002. Une législation régissant les pratiques et le rôle des partis a été mise en place afin d'institutionnaliser le processus politique et de garantir que les droits de tous soient protégés. Ces pratiques doivent être un levier stratégique pour les plans de développement et non un obstacle au développement économique, maintenir les valeurs de la citoyenneté, renforcer la relation entre l'Etat et les citoyens et, enfin, servir à la revitalisation du climat des affaires, à l'instauration de la transparence, à la culture de la responsabilité et à la confrontation avec toutes les formes de corruption. Toutes ces réformes ont été renforcées par la Constitution de 2011, considérée comme l'évolution la plus importante et la plus progressiste du Maroc actuel. Elle constitue un nouveau contrat social entre le trône et le peuple. Les réformes, dans leur perspective plus large et plus inclusive, s'étendent à d'autres aspects importants comme le développement humain et la politique étrangère qui a placé la dimension africaine au cœur de ses préoccupations et priorités dans la stratégie Sud-Sud, et depuis 2017, il y a une percée significative dans les relations maroco-africaines.
Salem AlKetbi Politologue émirati et ancien candidat au Conseil national fédéral