Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé, lundi, ses inquiétudes face à la forte augmentation des violations des droits de l'homme au Mali et dont les auteurs présumés seraient des membres tant des groupes extrémistes que des forces de sécurité maliennes, a déclaré, El-Ghassim Wane, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Mali, devant les membres du Conseil de sécurité. Un communiqué de presse publié sur le site de l'ONU, fait état que Wane a indiqué que ''l'environnement sécuritaire a aggravé la situation humanitaire dans le pays. En 2022, 7,5 millions de personnes auront besoin d'assistance humanitaire, contre 5,9 millions en 2021. Le nombre total de déplacés s'élève à 370.000 et plus de 1,8 million de personnes auront un besoin immédiat d'aide alimentaire d'ici au mois d'août, soit le plus haut niveau enregistré depuis 2014''. « Jusqu'à présent, seuls 11,1% des 686 millions de dollars demandés pour 2022 ont été mobilisés », a-t-il déploré, ajoutant que le secrétaire général de l'ONU a appelé à la prorogation du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) pour une autre année, à compter du 29 juin courant. Il a constaté, ces derniers mois, que la Minusma a été entravée dans ses opérations terrestres et aériennes, et qu'elle a connu d'importants retards dans la rotation du personnel en uniforme d'Afrique de l'Ouest.