A l'occasion de sa visite au Maroc, le Commissaire européen chargé du voisinage et de l'élargissement, Olivér Várhelyi, s'est exprimé sur l'affaire du Sahara, en saluant les efforts consentis par le Maroc pour trouver une solution définitive au conflit régional. Le Royaume attend tout de même une position plus audacieuse de l'Union européenne après la reconnaissance américaine et le soutien du Conseil de Sécurité au plan d'autonomie. Détails. En visite au Maroc pour consolider la coopération entre le Royaume et l'Union européenne, le Commissaire européen chargé du voisinage et de l'élargissement, Olivér Várhelyi, n'a pas manqué d'évoquer la question du Sahara lors de son passage au ministère des Affaires étrangères où il s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Lors d'une conférence de presse, le responsable européen a salué les efforts du Maroc pour parvenir à une solution crédible au conflit régional. "Nous jugeons positifs les efforts sérieux et crédibles menés par le Maroc sur cette question", tel que reflété dans la résolution 2468 du Conseil de sécurité de l'ONU de 2019, a-t-il déclaré devant les journalistes. Ensuite, Olivér Várhelyi a fait part du soutien européen aux efforts des Nations unies. Une position traditionnelle de la diplomatie européenne. Dans son allocution, le Commissaire européen a rappelé que l'UE est convaincue de la nécessité de poursuivre le processus politique pour parvenir à une "solution politique juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable" à cette question. Même si Bruxelles reconnaît les efforts du Maroc, elle n'a pas encore soutenu officiellement le plan d'autonomie que propose le Royaume depuis 2007 comme c'est le cas des pays comme la France et les Etats unis. Washington qui a reconnu la marocanité du Sahara, a renouvelé son soutien au plan proposé par le Maroc par la voix de la Sous-secrétaire d'Etat, Wendy Sherman, qui a renouvelé le soutien de son pays à l'initiative marocaine, dont la crédibilité a été reconnue par le Conseil de Sécurité des Nations unies. Le processus politique peine à redémarrer même après la nomination de Staffan de Mistura en tant qu'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies. Ce dernier a effectué sa première tournée régionale où il s'est rendu au Maroc, en Algérie, en Mauritanie et dans les camps de Tindouf. Déterminé à relancer le processus des Tables rondes, l'émissaire onusien se heurte au refus de la diplomatie algérienne qui a annoncé son retrait du dialogue. Rappelons que la visite du Commissaire européen a été couronnée par la signature d'un document relatif à au projet "Link up Africa".