Les matches en retard de la 19ème journée, joués à Berrechid où le WAC a croisé le fer avec le Youssoufia local et au Complexe sportif Mohammed V de Casablanca, enceinte qui a vu la confrontation entre le Raja et l'Itihad de Tanger, ont avantagé les Verts. En effet, alors que le Youssoufia de Berrechid a tout fait pour mettre le bâton dans les roues du WAC et passant près de le battre, le Raja, dans un match médiocre, est passé, lui aussi, très près d'une défaite. Mais les Verts, mieux que les Rouges, ont réussi à mettre en défaut leurs hôtes de Tanger en marquant dans le dernier quart du match par le biais de l'inévitable Hamid Ahadad. Un but qui vaut son pesant d'or puisqu'il réduit, considérablement, l'écart entre les deux voisins à 3 points. Alors qu'au début du championnat, le WAC a élargi l'écart plaçant le WAC au rang de leader avec 9 points. Un écart que certains voyaient incomblable. Aujourd'hui est-ce la force du Raja ou la fainéantise du WAC qui a permis de faire fondre cet écart ; au point que certains commencent à prendre très au sérieux la déclaration du coach du WAC, Walid Regragui, qui a annoncé que le Raja qui serait sacré champion cette saison. Il a justifié sa déclaration en affirmant, alors qu'il'avait 8 points d'écart, que le Raja a fait des recrutements de choix, alors que le Wydad en était interdit. Se moquerait-il des Verts ? Info ? Intox ? Toujours est-il que les résultats des deux clubs lui donnent un peu plus de crédit.
Les plus pessimistes du WAC n'imaginaient pas que leurs favoris allaient registrer pareil retard. En 5 rencontres, le WAC n'a engrangé que 5 points; alors que ces matches ratés étaient à la portée de Moutaraji et consorts. Avec deux défaites, deux nuls et une seule victoire. Dans ces conditions, tous les espoirs sont permis pour le RCA qui reprend des points et des couleurs.
Cependant, il ne faut pas trop se fier au ballon rond. Ce que ce dernier a fait au WAC en lui tournant le dos pourrait faire la même chose au Raja. Rien n'est impossible. Surtout qu'il reste encore 11 journées pour terminer cette saison qui parait rocambolesque. Surtout qu'après la prestation fabuleuse du Wydad face au Zamalek, les observateurs sportifs pensaient que le prestigieux club casablancais allaient reprendre du poil de la bête et « faire souffrir » ses adversaires ; pour reprendre les paroles de l'entraîneur du WAC.
Toujours est-il que les supporters des deux clubs ne sont pas satisfaits du rendement de leurs joueurs. On a tendance à leur donner raison si l'on se réfère au jeu déployé par le WAC et RCA. Contre le Raja, l'Itihad de Tanger a été infiniment mieux que le club casaoui, à telle enseigne que Gamondi, le coach des Tangérois, a déclaré lors de la conférence d'après-match : « C'est là, le meilleur match joué jusqu'à présent par mon équipe, NDLR : IRT». Car ce que nous avons vu de la part de Nahiri, El Ouardi, El Arjoun et Mitouali était tout simplement nul. Ils n'ont rien réussi. Pire, ils étaient tous près de causer la défaite de leur équipe.
Qu'arrive-t-il au WAC et au Raja ? Tous les supporters des deux clubs casaouis s'accordent à reconnaître que Wydad et Raja ne tournent pas comme ils devraient le faire. Les deux locomotives du football marocain sont-elles essoufflées ? Cela en a l'air. Pas un seul supporter Rouge ou Vert ne paraît admettre cette façon d'évoluer de leurs clubs respectifs. Mais ne dit-on que le football n'est pas une science exacte ? Car un coach mondial (allemand) de handball avait lancé une fois : « Le ballon est plein d'air. Tout est possible ».