Après avoir décidé d'augmenter de 20% leurs prix, l'AMTL a fini par faire marche arrière. Les associations professionnelles ont annoncé le retrait de leur décision suite à l'ouverture d'un débat avec le gouvernement. Contacté par nos soins, le président de l'AMTL nous explique les raisons de ce rétropédalage. Détails. Dans un communiqué, l'Association marocaine de transport et l'Association marocaine du Transport et de la logistique (AMTL) a annoncé le retrait de sa décision, annoncée le 14 février. «Suite au communiqué du lundi 14 février 2022 déclarant une hausse du tarif du transport de marchandises de 20% due à la flambée du prix du gasoil, l'AMTL informe ses membres d'annuler ladite augmentation », lit-on sur le communiqué. Les transporteurs ont justifié ce rétropédalage par la réaction du gouvernement qui est entré en ligne sur ce dossier. Selon la même source, l'AMTL est actuellement avec les autorités gouvernementales compétentes afin de "trouver une solution optimale aux problèmes rencontrés par les transporteurs". Sur ce point, le président de l'Association, Mohammed Jaâbak, a indiqué, dans une déclaration à L'Opinion, qu'une rencontre est prévue avec les représentants du gouvernement. " Nous avons reçu un appel du président de la CGEM qui nous a annoncé qu'une rencontre sera tenue avec les ministères concernées", a t-il précisé, faisant part de son optimisme quant à l'issue des discussions. Ainsi, la polémique provoquée par l'annonce de la hausse des prix prend fin avant qu'elle ne prenne d'autres dimensions. L'ANMT a pris tout le monde de court en appelant ses affiliés à relever leurs tarifs de 20%, faute de mesure de soutien de l'Exécutif. Une décision justifiée par la flambée du prix du Gasoil, qui a dépassé 10 dirhams par litre. Rappelons que le Maroc vit au rythme d'une inflation qui touche le monde entier, suite à la hausse des prix des matières de première nécessité, dont le gaz et les hydrocarbures. Le prix du baril de pétrole avoisine les 100 dollars, atteignant ainsi des niveaux historiques après la baisse des cours qu'a connue le monde ces six dernières années.