Quelques semaines après l'annonce du budget de 3 milliards de dirhams dédié au programme d'urgence pour la construction des infrastructures hydrauliques au Maroc, l'ONEE lance les travaux relatifs au projet de dessalement de l'eau de mer dans le grand Casablanca. Le projet de dessalement de l'eau de mer du grand Casablanca s'inscrit dans le cadre du Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027. Le programme dispose également d'une composante dédiée au développement de l'offre hydraulique à travers la construction de nouveaux barrages dans le Royaume. Ainsi, d'ici à 2027, le Maroc compte construire 20 retenues d'eau. Le ministre de l'Equipement et de l'Eau, M. Nizar Baraka, a annoncé le 17 janvier, l'allocation d'une enveloppe budgétaire de 3 milliards de dirhams dans le cadre d'un programme d'urgence pour résoudre la problématique de la rareté des ressources hydriques, le projet de dessalement de l'eau de mer en cours de réalisation dans le grand Casablanca améliorera la desserte en eau potable des populations des villes de Casablanca, Settat, Berrechid, Azemmour et El Jadida. Etude de faisabilité La future station de dessalement sera située à proximité du centre de Sidi Rahal, à environ 40 km au sud-ouest de Casablanca. L'eau dessalée viendra s'ajouter à celle des bassins du Bouregreg et d'Oum Errabiâ, soit une capacité de 200 millions de m3 par an, extensible à 300 millions de m3 par an. Avant le lancement de ce chantier, l'ONEE a procédé à la réalisation de différentes études qui ont permis de déterminer l'emplacement et le nombre de stations de pompage nécessaires, de la sortie de la station de dessalement aux réservoirs de distribution, ainsi que le diamètre et le tracé des conduites. Il est également prévu d'examiner la cartographie sur l'utilisation du sol, l'espace et l'aménagement affectés par les infrastructures du projet, la caractérisation du milieu acoustique à proximité des sites d'implantation des stations, ainsi que le projet de développement industriel dans la zone d'étude. Appels d'offres et recrutement L'ONEE s'apprête à recruter une assistance technique afin de l'accompagner dans le processus d'élaboration du cahier des charges type PPP (partenariat public-privé), qui constituera les termes de référence du partenariat public-privé devant porter sur l'aménagement et l'exploitation de la future station de dessalement de l'eau de mer de la région. Cette assistance sera également amenée à assurer un service de consultation, et ce avec l'évaluation des offres et la désignation de l'adjudicataire et le suivi d'exécution du contrat. Cette prestation, selon l'ONEE, coûtera plus de 10 millions de dirhams. Cette assistance devra ainsi proposer les pistes d'orientation à prendre en considération pour la préparation des documents contractuels, notamment le dossier de règlement de consultation et le cahier des charges PPP sur la base du cadre juridique régissant les PPP (loi 86-12 relative au contrat PPP, modifiée et complétée par la loi 46-18 et son décret d'application). Achraf EL OUAD Plan d'urgence, pour éviter la crise Soutenu par une enveloppe de trois milliards de dirhams pour faire face au stress hydrique, un plan d'urgence est mis en oeuvre par le ministère de l'Equipement et de l'Eau. Parmi les mesures envisageables, la hausse du nombre des barrages fluviaux. Le gouvernement compte en construire 120 d'ici 2023. «D'habitude, seuls huit barrages étaient programmés annuellement, nous avons décidé d'en construire 120 d'ici 2023 », a indiqué le ministre, Nizar Baraka, qui a précisé que son département mise également sur le renforcement des programmes de dessalement des eaux de mer pour satisfaire les besoins de consommation et d'irrigation. Les projets de dessalement concernent des villes comme Nador, Dakhla, Safi, ainsi que d'autres villes côtières.