La dette extérieure du Maroc est passée de 55,058 milliards de dollars en 2019 à 65,683 milliards de dollars en 2020, a dévoilé la Banque mondiale. Un endettement nécessaire pour atténuer les effets du Covid-19 sur l'économie marocaine. Le Maroc, engagé dans une série de réforme sociale et de projets de restriction des services, a contracté plusieurs prêts, notamment de la Banque mondiale. Afin de surmonter le choc du Covid-19, l'encours de sa dette extérieurs a augmenté de 19% en 2020, atteignant la même année un niveau record de 53,5 % de la production intérieure brute (PIB). La dette extérieure de l'Egypte a quant à elle augmenté de 14% durant la même période, a dévoilé l'institution de Bretton Woods, précisant qu'il s'agit de l'un des pays les plus grands emprunteurs de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) après le Maroc. Grâce à l'afflux stable d'investissements directes étrangers (IDE), le Maroc a pu amortir les répercussions économiques de la pandémie, tout en se distinguant comme étant un pays qui a su profiter de la crise du Covid-19 pour en faire une opportunité et lancer de nombreux programmes de réformes transformatrices. Les entrées d'IDE du Royaume ont augmenté de 9 % en 2020, atteignant 1,5 milliard de dollars. En effet, récemment la Banque mondiale a débloqué un nouveau prêt de 4,1 MMDH en faveur du Maroc, en ce, pour financer le plan de relance, combler le déficit et financer les projets de développement. Cette enveloppe est destinée à financer la modernisation du service public. Un chantier lancé par le gouvernement dès 2020 afin de remédier aux dysfonctionnements qui rongent l'administration et les institutions de l'Etat. « Ce programme soutiendra des mesures clés pour aider à maximiser l'impact de la stratégie du gouvernement et à moderniser le modèle de prestation de l'administration publique », a déclaré Jesko Hentschel, directeur de la Banque mondiale pour le Maghreb. Il convient de rappeler que le nouveau prêt de la Banque mondiale s'ajoute à une série de prêts contractés par le Royaume en 2021. L'institution de Bretton Woods a approuvé, en juin dernier, un prêt de 450 millions de dollars pour promouvoir l'inclusion financière et numérique. La réforme du secteur public marocain a été soutenue, il y a deux mois, par un prêt de 300 millions de dollars que la Banque mondiale a accordé au ministère des Finances, notamment pour le financement de la dématérialisation des marchés publics, et la numérisation de l'Administration.