Après la multiplication des actes de harcèlement sexuel dans les universités, les parlementaires se sont saisis de ce problème qui fait couler beaucoup d'encre. Le groupe du PAM à la Chambre des représentants a interrogé le ministre de tutelle, Abdellatif Miraoui, sur les mesures qu'il compte prendre pour enquêter sur le présumé cas de chantage sexuel qui a secoué l'ENCG Oujda. Détails. Après l'éclatement d'un nouveau scandale de chantage sexuel à l'ENCG Oujda, la question du harcèlement des étudiantes au sein des universités est arrivée au Parlement. Dans une question écrite, une députée du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants a interrogé le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans l'espace universitaire. La députée a interrogé le ministre sur les mesures prises par son département pour ouvrir une enquête et élucider les circonstances des actes de harcèlement qu'auraient subi quelques étudiantes par leurs professeurs. Le ministère de tutelle a d'ores et déjà mobilisé une commission de l'Inspection générale sur place à Oujda à cet effet. En parallèle, une autre question a été adressée par le même groupe, à la ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, sur la stratégie adoptée pour protéger les étudiantes victimes de harcèlement. Après le scandale qui a secoué l'Université Hassan 1er de Settat et qui a abouti à l'arrestation de cinq professeurs, accusés de chantage sexuel, l'opinion publique a été choquée par la diffusion d'une conversation entre un professeur de l'ENCG Oujda et une de ses étudiantes sur les réseaux sociaux. Ce dernier lui avait demandé des faveurs, paraît-il sexuelles, en contrepartie d'une validation de semestre. Ceci a soulevé une vague de colère. La répétition de ce genre de scandales a terni la réputation de l'université marocaine au moment où le ministère de tutelle prépare une réforme profonde du système de l'Enseignement supérieur afin de le tirer de son marasme.