En l'espace de deux décennies, le Royaume a réussi à se positionner en tant que plateforme économique incontournable. Les investissements lourds consentis au début des années 2000 pour renforcer l'infrastructure, notamment en termes de connectivité, commencent à porter leurs fruits. Aujourd'hui, ces infrastructures représentent l'ossature de l'attractivité de la plateforme Maroc, à l'image de Tanger Med qui, aujourd'hui, rivalise à lui seul avec l'ensemble de l'offre portuaire espagnole et par où transitent les exportations du secteur automobile qui représentaient 58,3 milliards de DH à fin novembre. Loin de se reposer sur ses lauriers et conscient de l'importance de renforcer son offre logistique, le Royaume a multiplié les chantiers stratégiques du Nord au Sud du pays. Nador West Med, Kénitra Atlantic, Dakhla Atlantique, voie express Tiznit-Dakhla, modernisation du passage frontalier d'El Guerguerat, sont autant d'éléments qui montrent l'évolution de la doctrine économique marocaine : d'une orientation purement méditerranéenne à une ouverture vers l'Atlantique Nord et sa profondeur continentale. Parallèlement, la stratégie de développement économique a su faire preuve, lors de la dernière décennie, de réactivité face à l'évolution des marchés internationaux. Loin de se concentrer sur les industries lourdes, les investissements publics comme privés ont ciblé un éventail de secteurs, allant de l'éducation, les énergies renouvelables, le sport, le tourisme jusqu'à la culture. Des investissements qui ne sont plus dominés par les IDE et qui intéressent de plus en plus d'entrepreneurs marocains encouragés par des packages attractifs et préférentiels. Une évolution qui, justement, a permis à l'économie nationale d'encaisser le choc de la pandémie et dont les acquis ont permis d'inscrire le Royaume dans le club select des pays prévoyant une reprise pour l'exercice 2022. Le tissu industriel national devrait par ailleurs gagner à moyen terme en compétitivité avec le début d'exploitation des gisements gaziers onshore et offshore, ce qui devrait finir de compléter le portefeuille d'offre de la plateforme Maroc et justifier son statut de terre d'opportunités. Amine ATER