Après plusieurs semaines de polémique, la Commission de la Cacheroute de la communauté juive de Casablanca a annoncé le renouvellement de ses membres et que la nouvelle Commission sera opérationnelle début janvier 2022. La nouvelle commission de la Cacheroute de la communauté juive de Casablanca, seul organisme habilité à délivrer les autorisations « Teoudoth » et le droit d'usage du label « Cacher Maroc », a été mise en place officiellement lundi 29 novembre 2021, annonce un communiqué de la commission de la Cacheroute de la Communauté Israélite de Casablanca (CIC), publié ce samedi 04 décembre. La Commission est composée de Beth Din du Maroc, qui est le seul organe responsable de toutes les questions liées au respect des instructions religieuses, fait savoir le communiqué. Le Beth Din du Maroc se compose de Av Beth Din, Rabbi Yossef Israel, le Grand Rabbin de Casablanca, Rabbin-juge Gabriel Kessous, responsable de l'abattage rituel, Rabbin-juge Nessim Sebag, Rabbin-juge Michael Moyal, Rabbin- juge Simon Zagury, détaille la même source, ajoutant que l'Administration a été confiée à M. Isaac Bousldla. Le renouvellement des membres de ce comité met un terme à une polémique majeure qui a secoué la communauté israélite ces dernières semaines, concernant l'application d'une taxe Casher qui est censée toucher les touristes israéliens. Des professionnels du secteur touristique se sont soulevés contre cette taxe, attaquant la légitimité de la Commission. L'article 4 du dahir du 7 mai 1945, qui définit la composition du Comité de la communauté israélienne à Casablanca, stipule que les membres sont nommés pour une durée de quatre ans et que le renouvellement est effectué par moitié tous les deux ans. Cependant, aucune élection n'a eu lieu depuis 1969. Ceci a conduit les professionnels du tourisme à dire qu'après l'expiration du mandat, les membres précédemment élus en 1969 ne peuvent continuer à bénéficier de la qualité de président ou de membre de ce comité, ni même de le représenter. La commission a ainsi décidé de renouveler ses membres et a saisi cette occasion pour clarifier une nouvelle fois le domaine légal de sa compétence. Le comité a précisé dans son communiqué que ledit champ juridique « ne concerne pas les individus, mais intéresse l'ensemble des opérateurs et commerçants souhaitant mettre sur le marché marocain et à l'exportation des produits et services Cacher ». La CIC sera officiellement opérationnelle début janvier 2022. Elle affirme qu'elle est « à la disposition du public pour faciliter les démarches, accompagner les demandes d'obtention et de renouvellement des Teoudoth et préciser les conditions religieuses, techniques et financières d'obtention du droit d'usage du label Cacher Maroc », ajoute la CIC. La Commission de la Cacheroute de Casablanca ouvrira incessamment le site internet cacheroutemaroc. com qui diffusera tous les documents et formulaires utiles et nécessaires, conclu-t-on. Kawtar CHAAT Cacheroute : Quand le code alimentaire relie deux nations Compte tenu de l›attachement du Royaume du Maroc à son identité pluraliste et aux valeurs de coexistence religieuse, une attention particulière est portée au respect des prescriptions religieuses des juifs marocains, y compris la Cacheroute, code alimentaire prescrit dans la Bible hébraïque et l›un des principaux fondements de la Loi, de la pensée et de la culture juives, rappelle la commission, citant la circulaire interministérielle du 2021/07/23 relative à l›organisation des services Cacher, ainsi qu›à l›octroi des certificats Teoudoth dans le strict respect des enseignements de la Thora, des principes de la Halalla, et des traditions du judaïsme marocain.