Deux avions-espions de l'Otan ont été repérés au-dessus de la mer Noire par les radars russes. Les tensions dans cette zone considérée comme stratégique pour la Russie s'exacerbent à cause des activités US et de leurs alliés. Des chasseurs Su-30 et Su-27 ont escorté vendredi dernier deux avions de l'US Air Force qui se trouvaient près de la frontière russe dans la région de la mer Noire. Ces derniers jours, la Défense russe y avait déjà constaté l'activité accrue des avions-espions de l'Otan. Selon la Défense russe, les radars ont identifié les deux cibles aériennes comme un avion de reconnaissance électronique RC- 135 et un avion de reconnaissance CL-600 Artemis. L'aviation russe a dépêché ses appareils afin de prévenir une violation de la frontière. Les avions US ont fait demi-tour et se sont éloignés, les Su-30 et Su-27 sont rentrés à leur base. Malgré de nombreux avertissements, l'Otan ne cesse de franchir des «lignes rouges» vis-à-vis de la Russie, a déclaré le 18 novembre Vladimir Poutine en pointant les survols réguliers d'avions de l'Alliance transatlantique tout près des frontières. Selon le président russe, l'OTAN envenime la situation par ses livraisons d'avions en Ukraine, ses manoeuvres réalisées en mer Noire et près des frontières, le rapprochement de ses installations militaires de la Russie. Le 21 novembre dernier, le porte-parole du Kremlin a appelé l'Otan à mettre fin à ses provocations, estimant que l'Ukraine tenterait d'entreprendre des actions militaires pour résoudre son conflit intérieur sous le couvert de ces opérations. La Norvège s'oppose à la présence de l'Otan près de la Russie Par ailleurs, le nouveau gouvernement norvégien souhaite que les avions et les navires de l'Otan se tiennent à une certaine distance des zones frontalières norvégiennes et russes, a expliqué la ministre des Affaires étrangères du pays Anniken Huitfeldt au journal norvégien Verdens Gang. La Norvège envisage de limiter les déplacements des alliés de l'Otan près de la Russie, a expliqué sa ministre des Affaires étrangères, Anniken Huitfeldt, dans une interview au journal norvégien Verdens Gang. La ministre s'est prononcée contre la présence de troupes de l'Alliance à proximité de la Russie. «Pour la Norvège, une présence militaire dans les zones proches de nous est importante. Mais, à notre avis, il vaudrait mieux qu'à proximité immédiate de la frontière russe, nous gérions nous-mêmes avec l'aide d'avions et de frégates norvégiens », a-t-elle expliqué. La chef de la diplomatie norvégienne a déclaré qu'elle prévoyait de discuter cette question avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis, soulignant qu'elle agissait dans l'intérêt de son pays. «Nous essayons de faire comprendre à nos partenaires que la Norvège c'est l'Otan du nord. Les Russes sont habitués aux avions et aux navires norvégiens dans la mer de Barents», a-t-elle ajouté. En outre, Anniken Huitfeldt a noté que la présence des force américaines dans la région proche de la frontière avec la Russie n'est pas plus importante que durant d'autres périodes de l'après-guerre. Le gouvernement actuel a déjà déclaré qu'il voulait essayer d'améliorer les relations avec la Russie dans le Grand Nord. Anniken Huitfeldt et le Premier ministre Jonas Gahr Store ont eu des entretiens avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.