Invité sur CNEWS, M. Rodolphe Bosselut, avocat du royaume du Maroc se prononce sur l'affaire des poursuites pour diffamation à l'encontre de plusieurs médias français qui ont accusé le Maroc d'espionnage téléphonique à l'aide du logiciel Pegasus. Le tribunal correctionnel de Paris a examiné, mardi, la requête déposée par le Maroc contre sept médias français, dont le journal L'Humanité, le Monde, Mediapart...saisis pour diffamation après les allégations contre le Royaume relatives à l'utilisation du logiciel d'espionnage Pegasus. Au cours de cette séance, le procureur a exprimé son intention de « soulever l'irrecevabilité dans l'ensemble de ces affaires ». Réagissant auprès de CNEWS, M. Rodolphe Bosselut, avocat du royaume a réaffirmé que le Maroc a démenti avoir acquis de logiciels d'espionnage. L'avocat a d'ailleurs considéré que les audiences tenues cette semaine sont « des audiences sans enjeux, puisque ce sont de simples procédures ». Bosselut annonce toutefois « le constat d'une immense fébrilité des organes de presse qui ont voulu, dès cette audience, que le Maroc soit empêché de pouvoir plaider son dossier et le soumettre aux juridictions françaises la diffamation dont il est l'objet dans le cadre de cette campagne de presse, depuis juin 2021 ». Annonçant que le tribunal de Paris examinera le 6 décembre la recevabilité des poursuites engagées par l'Etat marocain contre des ONG et médias français ayant révélé ou dénoncé l'affaire, l'avocat de Rabat espère finalement « pouvoir plaider sur notre action et sa légitimité ».
Pour rappel, le ministre marocain de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, avait déposé à Paris une plainte en dénonciation calomnieuse à l'encontre de Mediapart et de son directeur de publication Edwy Plenel, selon l'avocat Me Rodolphe Bosselut. Le ministre entend contester les allégations insidieuses et les calomnies colportées par ces médias qui portent, sans avancer la moindre preuve concrète, des accusations graves contre des institutions qu'il représente. Le ministre a dénoncé encore une cabale médiatique.