Le nouveau projet de loi de finances (PLF) du Maroc alloue plus de 16,02 milliard de dirhams au subventionnement le gaz et les autres produits alimentaires de première nécessité. Les subventions devront croitre de 28% par rapport à l'année dernière, a déclaré le ministère des Finances. Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a réuni, lundi, le Conseil de gouvernement pour examiner le nouveau projet de Loi de finances pour l'année 2022. Parmi les changements apportés, une augmentation de 28 % des fonds de subvention pour l'alimentation et le butane.
Le gouvernement a annoncé qu'un crédit de 16,2 milliards de dirhams a été prévu dans le Projet de loi de finances 2022 pour soutenir les prix du gaz butane et des produits alimentaires. Les principaux produits alimentaires subventionnés sont « le sucre et la farine de blé tendre », selon le rapport du ministère de l'Economie et des Finances.
Compte tenu de la charge de subvention alimentaire attendue, la charge globale de compensation s'élèverait à près de 14,078 milliards de dirhams entre janvier et septembre, indique le rapport du ministère.
Les responsables du ministère ont prédit que le gouvernement devrait dépenser 9,932 milliards de dirhams au cours de cette même période pour subventionner la consommation de gaz butane dans le pays. Les responsables ont relayé qu'environ 2,03 millions de tonnes de gaz seraient consommées d'ici septembre.
La consommation de sucre dans le pays devrait atteindre 915 000 tonnes, augmentant les coûts des subventions à 2,61 milliards de dirhams.
Pour les produits du blé, le ministère prévoit que les coûts des subventions atteindront 1,46 milliard de dirhams. L'importation de produits à base de blé tendre devrait coûter au gouvernement 428 millions de dirhams en subventions entre février et mai seulement.
L'augmentation des fonds dédiés aux subventions intervient dans le cadre d'une augmentation mondiale des coûts de produits de base. Notamment à cause de la pandémie, le changement climatique la pression sur les chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales, et la hausse des coûts des ressources de base au niveau mondial.