Au moment où des Laboratoires, comme l'américain Merck déposent des demandes d'utilisation d'urgence d'un médicament anti-covid-19, le Maroc demeure attentif à l'évolution des essais cliniques de plusieurs nouvelles thérapies, en tout cas le comité scientifique étudie toutes les possibilités. Détails. La lutte contre la covid-19 semble franchir une nouvelle étape, après la phase de la vaccination, on se dirige désormais vers celle du traitement. En effet, les recherches scientifiques ont atteint une des étapes très avancées pour élaborer une thérapie capable de guérir le SARS-COV-2. Après avoir développé son fameux vaccin, Astrazeneca a annoncé des résultats prometteurs des essais cliniques d'un nouveau médicament anti-covid. Selon les résultats préliminaires, annoncés par son porte-parole, ce remède constitué d'un cocktail d'anticorps serait en mesure de réduire de 50% le risque de formes graves chez les patients atteints de la maladie. Idem pour le laboratoire américain Merck qui a annoncé, lundi 11 octobre, avoir demandé l'autorisation en urgence aux Etats-Unis de son médicament antiviral contre le Covid-19. Il s'agit de pilules prises par voie orale. Compte tenu de ces évolutions, le Maroc serait concerné par les nouveaux médicaments. Le Comité scientifique examine en permanence les données scientifiques relatives aux différents essais cliniques, nous inique AzeddineIbrahimi, membre du Comité qui qualifie des essais cliniques du Laboratoire Merck, d'exceptionnels. Selon l'expert émérite, contacté par nos soins, il est évident que le Maroc s'intéresse à de telles avancées scientifiques, qui font l'objet d'un examen régulier. "Il faut du temps pour examiner toutes les données scientifiques relatives aux essais cliniques avant d'aboutir à des conclusions. Pour ma part, je demeure très optimiste quant à la possibilité d'utiliser ce médicament au Maroc", explique M. Ibrahimi, qui n'écarte pas la possibilité d'utilisation d'urgence. Une décision qui appartient à la Direction du Médicament au sein du ministère de la Santé, qui peut donner son aval, sur recommandation du comité scientifique. Encore faut-il que les données des essais cliniques soient complètes et que le Maroc reçoive une demande de la part du Laboratoire fabriquant. En l'occurrence, ça peut être Merck ou Astrazeneca. Le développement d'un médicament anti-covid-19 signifie-t-il que la vaccination serait moins importante? La réponse est non pour Azeddine Ibrahimi qui rejette catégoriquement cette hypothèse, affirmant que l'approche vaccinale et l'approche thérapeutique sont radicalement différentes tout en étant en même temps complémentaires. Le médicament permet de guérir tandis que le vaccin permet de prévenir. Selon le directeur du Laboratoire de Biotechnologie de la Faculté de médecine et de Pharmacie à Rabat, ce médicament pourrait être adopté un jour, au protocole thérapeutique de prise en charge de la Covid-19, en cas d'autorisation au Maroc.