La commission nationale consultative d'autorisation du vaccin anti-Covid-19 s'est réunie lundi 04 janvier 2021, pour discuter de la question de l'autorisation du vaccin d'AstraZeneca au Maroc. Cette réunion, étant la deuxième de son genre en moins d'une semaine, reflète une volonté manifeste de la commission en question à accélérer le processus d'autorisation du vaccin britannique et d'entamer dans les plus brefs délais une campagne de vaccination salutaire tant attendue. A ce propos, Moulay Mustapha Ennaji, directeur du laboratoire de virologie de l'université Hassan II de Casablanca nous a confié que « les échanges scientifiques de la commission se poursuivent en vue d'examiner de manière exhaustive et complète les différents aspects concernant le vaccin d'AstraZeneca, notamment les données pharmaceutiques et les procédés de fabrication ». D'ailleurs, à l'issue de la première réunion de la commission, tenue jeudi 31 décembre, Moulay Mustapha Ennaji, avait assuré que « La commission prendra une décision définitive au sujet de ce vaccin dans les plus brefs délais ». Bouchra Meddah, directrice des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé, a souligné, pour sa part, l'intérêt particulier porté par la commission à toutes les informations et données internationales relatives au vaccin anti-Covid-19 d'AstraZeneca, à savoir le bon respect des normes de fabrication, de sécurité, de qualité et d'efficacité du vaccin, les résultats des essais précliniques et cliniques ainsi que la reconnaissance internationale de ce vaccin. Evoquant la certification et l'autorisation d'utilisation des vaccins de Sinopharm et AstraZeneca par les gouvernements de leurs pays d'origine respectifs, Azeddine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, a souligné que l'étude des données du vaccin AstraZeneca par la commission nationale a pour objectif de prendre une décision adéquate en toute transparence. AstraZeneca : un vaccin salvateur ? Suite à l'approbation de l'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé annoncée le 30 décembre, le Royaume-Uni est devenu, lundi, le premier pays à administrer à sa population le vaccin d'AstraZeneca et de l'Université d'Oxford, qui est de ce fait le troisième vaccin utilisé en Angleterre après ceux de Moderna et Pfizer-BioNTech. En Inde, la « Central Drugs Standard Control Organization », régulateur pharmaceutique indien, a déclaré, dimanche 03 janvier, l'approbation de deux vaccins, dont celui d'AstraZeneca, en plus du vaccin local développé par Bharat Biotech, et ce, en vue de lancer une vaste campagne d'urgence pour vacciner 1,3 milliard de personnes dans un pays durement touché par la pandémie. Il est important de noter que le vaccin d'AstraZeneca-Oxford est non seulement moins coûteux que ses concurrents, mais aussi plus facile à stocker et donc plus adapté à une campagne d'immunisation à grande échelle. Nabil LAAROUSSI