À l'issue d'une réunion tenue en urgence, le Secrétariat général du PJD a rejeté les élections de la Chambre des Conseillers, appelant ces trois nouveaux élus à présenter leur démission. Détails La prochaine législature de la deuxième Chambre du Parlement devrait vraisemblablement se dérouler sans aucun conseiller PJD. Suite aux résultat des élections du 05 octobre et à la polémique qui a entouré l'élection des 3 trois conseillers du parti de la Lampe, le secrétariat général du PJD c'est réunie lors du soir du 06 au 07 octobre. À l'issue de cette réunion, présidée par le Chef du gouvernement sortant, la formation de la Lampe a rejeté les résultats du scrutin de la Chambre des Conseillers, appelant les trois nouveaux élus du Parti à démissionner de leurs postes, conformément aux procédures réglementaires en vigueur. Dans un communiqué, le Secrétariat général a expliqué avoir pris cette décision sous prétexte de l'incompatibilité entre les voix obtenues par les candidats du Parti et les résultats annoncés. " Les voix qu'ont pu obtenir les candidats dépassent de loin, et étrangement, celles qui reviennent véritablement au PJD et ne sont pas conformes aux résultats des élections du 8 septembre", a souligné le Parti dans son communiqué, qui dénonce des "pratiques inacceptables" ayant conduit à de tels résultats. "Par conséquent, le PJD ne s'estime pas concerné par l'adhésion à la Chambre des conseillers, souligne la même source. Pour développer leur argumentaire, les compagnons de Saad Dine EL Othmani ont expliqué que leur Parti a présenté trois listes de candidats dans les circonscriptions réservées aux collectivités territoriales. Dans les élections de la deuxième Chambre, le Parti n'a conclu aucune alliance avec aucun Parti à l'exception du PPS et ce sur la base d'un soutien réciproque, poursuit le communiqué. Après cette décision, les trois élus concernés devraient entamer la procédure de démission, celle-ci est régie par la loi organique n° 28-11 relative à la Chambre des conseillers qui prévoit, dans le chapitre 10, qu'en cas de vacance d'un siège pour quelque raison que ce soit, y compris la démission, "le candidat venant immédiatement après le dernier élu sur la liste de candidature concernée est appelé, par décision de l'autorité chargée de recevoir les déclarations de candidatures, à occuper le siège en question. "Dans ce cas, ladite autorité doit s'assurer, au préalable, que le candidat appelé à occuper le siège vacant continue à remplir les conditions d'éligibilité requises pour être membre de la Chambre des conseillers", stipule l'article 91. Rappelons que le PJD n'a pu obtenir que 3 sièges, en plus de 2 sièges remportés par son bras syndical (UNTM), lors des élections de la Deuxième Chambre. Celles-ci ont été marquées par la domination des partis de la majorité (RNI, PAM, Istiqlal) qui ont raflé 64 sièges. Le Parti de la Balance semble vivre une traversée du désert, dès le choc des élections du 8 septembre, où il a perdu 112 sièges parlementaires. Ces résultats dérisoires ont poussé les membres du Secrétariat général à démissionner collectivement et à tenir le congrès national dans les plus brefs délais.