Chauvinisme à part et appartenance exclue, c'est bien le Parti de l'Istiqlal, sous la houlette de son Secrétaire Général Nizar Baraka, qui a inclus le sport dans sa campagne électorale. Le seul à avoir fait du sport et de sa constitutionnalité son cheval de bataille. Toutes les autres campagnes électorales n'ont réservé au sport qu'une infime partie de leur programme, confirmant ainsi que le sport reste le parent pauvre des programmes de nos partis politiques. Mais le fait qui retient l'attention est que la plupart des présidents de clubs sportifs, en majorité ceux du football, ont tous arraché leur « qualification » pour siéger dans l'hémicycle. De Saïd Naciri (Wydad) à Baidi (CAYB), en passant par Mohamed Boudrika (ex-Raja), Hicham Aït Menna (SCCM), Adil Dfouf (ex- IRT), Mohamed Houar (MCO), Hakim Benabdallah (RSB), Ismaïl Zitouni (Olympique Dcheira), Mohamed Joudar (Ligue de Casablanca), Hassan Filali (IZK)... tous ont retenu leur siège au Parlement. Vont-ils apporter du renfort au sport ! Seront-ils les défenseurs acharnés de ce qu'ils ont toujours défendu dans les enceintes sportives ? Arriveront-ils à faire entendre la voix du sport dans les différentes commissions dans lesquelles ils apporteront leur savoirfaire sportif ? Dans tous les cas, jamais le parlement n'a abrité autant de dirigeants sportifs en son sein. Tous ceux qui ont voté pour ces « sportifs » attendent, avec impatience, la réaction de ces dirigeants pour faire valoir leur droit à la défense du sport. En d'autres termes, nous allons, à coup sûr, entendre plus souvent le mot « sport » se répercuter dans les couloirs et sous la coupole du parlement. Les Marocains vont certainement avoir des nouvelles sûres puisqu'au parlement il n'y a que la vérité qui compte... En principe ! Hamid YAHYA