Engagé dans un nouveau souffle de développement, le Maroc attire l'attention et parfois suscite l'agacement de la presse française qui se lance dans une campagne délirante de diffamation du Royaume. Détails. Le Maroc et la presse française, une relation complexe qui dure depuis des décennies, exacerbée par une nouvelle campagne, aussi ostentatoire que nauséabonde, des journaux français qui ne cessent de multiplier témérairement les accusations à l'encontre du Royaume. « Imbroglio », c'est le terme qui résume cette relation crispée et c'est justement le terme utilisé par le site français atlantico, qui s'en prend au Maroc. Dans un article publié lundi, ce dernier distille son venin contre le Royaume moyennant un procédé saugrenu, en l'accusant de velléités hégémoniques sur la région du Maghreb, accusation appuyée sur une interprétation faussée d'un rapport de « l'Institut allemand des affaires internationales et de sécurité », qui analyse objectivement la montée en puissance du Maroc en Afrique subsaharienne et le recul de l'Algérie et de la Tunisie. Malhonnêteté intellectuelle Une sacrée manipulation du contenu du rapport allemand que celle qu'a faite l'auteur de cet article- fiction qui appelle clairement à arrêter "l'hégémonie du Maroc au Maghreb", accusant sournoisement au passage le Royaume d'entraver le progrès de l'Algérie. En effet, le document allemand évoque que le Maroc dépasse de loin ses voisins maghrébins sur le plan économique en Afrique, ce qui est un constat évident vu la ruine de l'économie algérienne qui dépend terriblement des hydrocarbures, et l'écroulement de la Tunisie, menacée de faillite. Alors que le rapport préconise à l'Union Européenne une coopération trilatérale avec les pays du Maghreb dans la perspective de renforcer l'intégration africaine et maghrébine, le journaliste français s'acharne à entendre le contraire. Pour lui, il faut relativiser « les ambitions hégémoniques du Maroc » et « atténuer la dynamique négative de la rivalité » au Maghreb, dont le Royaume est la cause. Ceci dit, l'article voit le Maroc, par ses succès économiques et diplomatiques, comme source de tensions au Maghreb, puisqu'il fait des jaloux et des pays lésés par sa dynamique qui lui permet d'aspirer à devenir une puissance émergente à l'échelon régional. Le plus sidérant encore, c'est que l'article d'atlantico va contre le sens de l'analyse du rapport qui conseille à l'UE de se garder de parrainer les positions unilatérales de l'Espagne sur le dossier du Sahara. Un appel à une neutralité qui éviterait à l'Europe un face à face avec Rabat, qui n'accepte plus la moindre ambiguïté quant à son intégrité territoriale. L'article d'atlantico surfe également sur l'affaire Pegasus et les rapports tendus entre Rabat et Berlin pour donner au rapport de « Stiftung Wissenschaftund Politik » l'allure d'un réquisitoire anti-marocain et étonnamment pro-algérien. Au terme de sa « diatribe », l'article signé Jean Marc Sylvestre conclut avec un message peu explicite. De son point de vue, le « contexte de rivalité au Maghreb » devrait pousser l'Europe comme la France à revoir leurs cartes dans la région. Rappelons ici que Paris s'apprête à prendre en main la présidence de l'UE. L'Affaire Pegasus révèle le vrai visage de la presse française Ce n'est un secret pour personne que l'élite médiatique de l'Hexagone, surtout d'obédience gauchiste, perçoit le Royaume d'un mauvais oeil depuis longtemps, un agacement plus visible dernièrement surtout après les prouesses du Maroc en matière de vaccination et de gestion de la crise sanitaire. Tout le monde se rappelle les émissions injurieuses où des journalistes français se demandaient avec dédain comment le Royaume chérifien a pu vacciner plus que la France au début de l'année 2021. S'ajoute à cela l'affaire Pegasus qui a révélé à quel point la presse française est foncièrement « marocophobe », et dont la médiatisation a outrepassé les détails du rapport de Forbidden Stories, en relayant des accusations invraisemblables. En plus des multiples articles accusateurs de la majorité des tribunes médiatiques françaises, « Le Monde » ne s'est pas empêché d'accuser, sans la moindre preuve matérielle, le Royaume d'espionner même Emmanuel Macron et son gouvernement. Une accusation tellement grave que le Maroc a été obligé de saisir la Justice française. Pour comprendre cet acharnement, il faut savoir à qui cela profite, se demande l'expert en questions sécuritaires Hassan Saudi, qui, dans une déclaration à L'Opinion, ne cache pas qu'il «existe des affinités manifestes entre certains médias français de gauche et le régime algérien». Donc : pas besoin d'aller plus loin. Anass MACHLOUKH