Suite à des indicateurs conjoncturels faisant état d'un rétablissement progressif de l'activité économique, la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) se montre plutôt optimiste pour le reste de l'année 2021. Détails. Dans sa note de conjoncture de juillet, la Direction précise que les indicateurs conjoncturels disponibles dépassent significativement les niveaux initialement attendus, incitant dès lors les institutions à revoir vers le haut leurs prévisions de croissance pour le reste de l'année 2021. Pour la DEPF, cette évolution est le fruit de la conjonction de facteurs favorables, notamment les réalisations en matière de production céréalière dépassant de trois fois celles de la dernière saison ainsi que le regain graduel de confiance résultant de l'élargissement des campagnes de vaccination dans notre pays, la poursuite de la déclinaison du plan relance et le redressement de la situation économique. Ainsi, plusieurs secteurs sont parvenus à se rétablir au cours de cette année 2021, comme le secteur d'activité non agricole, tandis que d'autres ont carrément pu atteindre leur niveau d'activité d'avant crise. Ce redressement de l'activité est perceptible au niveau des secteurs des mines, du bâtiment et travaux publics, de l'énergie électrique et de certaines branches du secteur industriel. BTP : les ventes de ciment progressent de 24,4% à fin juin En effet, les ventes de ciment, principal baromètre du secteur du BTP, ont augmenté, en glissement annuel, de 24,4% à fin juin 2021, selon la DEPF. Ces ventes se sont améliorées de 1,1% par rapport à fin juin 2019, précise la DEPF dans sa note de conjoncture de juillet 2021. Au 2ème trimestre 2021, les ventes de ciment se sont renforcées de 54,7% par rapport au deuxième trimestre 2020 et de 8,1% par rapport au deuxième trimestre 2019, fait savoir la même source. Pour sa part, l'encours des crédits à l'habitat maintient son accélération à fin mai 2021, marquant une performance de +6,8%, soit sa plus forte hausse sur les sept dernières années, après +6,1% le mois précédent et +1,1% un an auparavant, relève la DEPF. En revanche, les crédits accordés à la promotion immobilière se sont repliés de 4,6% après -3,6% à fin avril 2021 et après une quasi- stagnation l'année précédente (+0,1%). Compte tenu de ces évolutions, la croissance des crédits à l'immobilier s'est accélérée à +4,4% après +3,6% à fin avril 2021 et +1% à fin mai 2020. Bonne tenue du secteur extractif et énergie électrique en hausse de 7,2% à fin mai La valeur ajoutée du secteur extractif, quant à lui, a préservé sa bonne tenue, enregistrant un accroissement de 5,2% au terme du premier trimestre 2021 (T1- 2021), indique la DEPF. La valeur ajoutée du secteur avait enregistré un accroissement de 8,8% au T4-2020 et -0,5% au T1- 2020, précise la DEPF dans sa récente note de conjoncture, notant que cette performance positive devrait se maintenir au T2-2021, en ligne avec la hausse de la production de phosphate roche de 3,3% en avril et mai 2021 après 6,6% au T1-2021 et 9,9% au T2-2020. A fin mai 2021, la production de phosphate roche s'est accrue de 5,2%, fait savoir la même source. Par ailleurs, la production de l'énergie électrique s'est raffermie de 7,2% à fin mai 2021, après une baisse de 8,2% une année auparavant, pour réduire son écart avec son niveau d'avant la crise de -2,4% à fin mars 2021 à -1,6% au terme des cinq premiers mois de 2021, indique la même source. Cette performance a été impulsée, particulièrement, par le renforcement de la production privée de 6,3%, de celle de l'Office National de l'Electricité et de l'Eau potable (ONEE) de 12,8% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 1,5%, précise la DEPF dans sa dernière note de conjoncture. Tourisme : la demande intérieure reprend son souffle Pour le secteur du tourisme, en particulier, la dynamique semble bien partie, suite à l'amélioration de la situation épidémiologique dans de nombreux pays exportateurs de touristes et aux récentes mesures prises par le Maroc visant à réduire les restrictions sur le déplacement des voyageurs désirant accéder au territoire national, dont notamment des aménagements tarifaires à la portée des MRE souhaitant visiter leur pays. S'agissant des éléments de la demande intérieure, la consommation des ménages aurait regagné sa vigueur courant 2021, bénéficiant de l'orientation favorable des revenus, notamment des ménages ruraux, la bonne tenue des transferts des MRE et la maîtrise du niveau général des prix. Quant à l'investissement, il aurait manifesté également des signes de reprise, en ligne avec le redressement des importations de biens d'équipement et la hausse des recettes des IDE. Amélioration des échanges extérieurs De leur côté, les échanges extérieurs ont été marqués, à fin mai 2021, par l'amélioration du taux de couverture de 2,7 points pour s'établir à 61%, sous l'effet de la hausse des exportations à un rythme (+23,5%) dépassant celui des importations (+18,1%), évolution redevable à la reprise progressive de plusieurs branches d'activités exportatrices, notamment l'automobile, les dérivés de phosphates, le textile et cuir, l'électronique et électricité et l'industrie alimentaire. Au niveau des finances publiques, l'exécution de la Loi de Finances 2021 à fin juin fait ressortir un léger creusement du déficit budgétaire de 1,7% pour se situer à 29,5 milliards de dirhams, résultant de l'effet conjoint de la hausse des recettes ordinaires (+9,9%) et des dépenses ordinaires (+5,4%), parallèlement au recul de l'excédent des comptes spéciaux du Trésor (-30,1%). Toutefois, cette évolution devrait tenir compte d'un effet de base lié à l'impact négatif sur les recettes fiscales des restrictions imposées à l'activité économique dans le cadre du confinement général instauré entre le 20 mars et le 10 juin 2020, de la mobilisation en 2020 de recettes exceptionnelles importantes au titre du Fonds Covid-19 et de la reprise de l'activité économique courant l'année 2021.
Rétablissement progressif de l'activité Dans sa dernière note de conjoncture, la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) annonce que les indicateurs conjoncturels disponibles font état d'un rétablissement progressif de l'activité, affichant ainsi une forte reprise profilant pour l'économie marocaine. En effet, selon la structure, les différents secteurs vont connaître une nette amélioration, notamment du secteur du BTP, des mines, de l'énergie électrique ainsi que de certaines branches du secteur industriel. Par ailleurs, malgré le recul des recettes touristiques de 62,7% au terme des cinq premiers mois de 2021, la DEPF indique que la situation du secteur touristique pourrait s'améliorer progressivement au cours des prochains mois, tirant profit de la réouverture graduelle des frontières nationales et des dispositions exceptionnelles mises en oeuvre dans le cadre de l'opération Marhaba 2021.