Le leader de la France Insoumise et l'Ex chef du renseignement français se sont montrés circonspects quant aux accusations d'espionnage contre le Maroc, qui font l'objet d'une campagne médiatique intense à l'Hexagone. Détails. Après la tempête médiatique qui s'est abattue sur le Maroc sur le supposé usage du logiciel Pegasus afin d'épier des personnalités françaises, les accusations d'espionnage ont été mises en doute par quelques grandes figures de la politique française, dont Jean Luc Mélenchon, Chef de File de la France Insoumise. Le candidat à l'élection présidentielle de 2022 a balayé ces accusations d'un revers de main, en se montrant prudent et ne partageant pas ainsi le zèle de certains médias français qui ont aussitôt relayé les conclusions du rapport de Forbiden Stories. « Les connaisseurs savent que c'est trop facile et bien commode d'accuser le Maroc alors même que son Roi a été espionné », a-t-il nuancé sur son compte Twitter. Jean Luc Mélenchon n'est pas le seul à douter de la véracité de ces accusations, c'est le cas de l'ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure, Bernard Squarcini. S'exprimant à l'antenne d'Europe 1, l'ex chef du renseignement français s'est montré également très sceptique. Pour B. Squarcini, il est trop facile d'accuser le Maroc de telles pratiques. « Je ne crois pas trop à ce genre d'accusation », a-t-il indiqué, ajoutant que le Maroc est un partenaire de la France, qui est également « adossé à d'autres pays avec qui il coopère en matière de renseignement ». Rappelons qu'un rapport conjoint de Forbidden Stories et d'Amnesty International a contenu des accusations graves contre le Royaume, soupçonné, selon la très polémique enquête, d'utiliser le logiciel israélien Pegasus pour infiltrer les téléphones de plusieurs journalistes français dont le fondateur de Mediapart Edwy Plenel. Des médias français ont accusé le Royaume d'avoir même espionné le Président de la République Emmanuel Macron et quelques membres du gouvernement français. Des accusations réfutées par le Maroc qui a nié la possession du logiciel de NSO, dénonçant l'incapacité de Forbidden Stories de fournir des preuves matérielles de son réquisitoire. Le Royaume a saisi la justice française pour diffamation.