Suite aux révélations de l'enquête menée par Forbidden Stories et ses partenaires, ayant montré que le Maroc aurait utilisé le logiciel espion Pegasus pour surveiller des journalistes et des patrons de presse au Maroc ainsi qu'en France, le gouvernement français réagit. « Ce sont des faits extrêmement choquants qui, s'ils sont avérés, sont extrêmement graves. Il y aura des demandes d'éclaircissements », a ainsi assuré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le 19 juillet sur la station de radio franceinfo. L'enquête a révélé que le logiciel espion Pegasus aurait été utilisé par le Maroc pour surveiller des journalistes et des patrons de presse au Maroc et aussi en France, notamment deux journalistes du site Mediapart. Toutefois, Gabriel Attal n'a pas précisé si les demandes du gouvernement allaient être formulées auprès du Maroc. Lire aussi | Aïd Al-Adha. Les administrations fermées pendant deux jours « Je ne peux pas vous faire d'annonce précise ce lundi, mais évidemment qu'on ne regarde pas ces sujets-là à la légère », a-t-il déclaré, ajoutant que la France n'était pas partie prenante de ce logiciel et que ses techniques de renseignement sont évidemment autorisées par la loi. « Le gouvernement est extrêmement attaché à la liberté de la presse et c'est très grave d'avoir des techniques qui visent à nuire à la liberté des journalistes, leur liberté d'enquêter et d'informer », a-t-il fait observer. Pour rappel, la publication de cette enquête dimanche dans plusieurs médias a fait réagir l'ambassade du Maroc en France, qui se défend notamment de ses accusations. « Les autorités marocaines ne comprennent pas le contexte de la saisine par le consortium international de journalistes (Forbidden Stories) sollicitant les réponses et précisions du gouvernement marocain sur les outils de surveillance numérique de NSO group », a fait savoir l'ambassade du royaume en France lorsqu'elle a été interpellée par francetvinfo.fr. Lire aussi | Hamid Bentahar élu haut la main à la tête de la Confédération nationale du tourisme Sur le cas du journaliste Omar Radi, l'ambassade ajoute que « les autorités marocaines demeurent depuis le 22 juin 2020 dans l'attente de preuves matérielles de la part d'Amnesty International qui a été incapable de prouver une quelconque relation entre le Maroc et NSO ». Il est à noter que le logiciel espion Pegasus, s'il est introduit dans un Smartphone, permet d'en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d'écouter les appels de son propriétaire.