The New York Times, un des plus prestigieux journaux américains a procédé, le 15 juillet, à la rétractation d'un article fondé sur des données fournies par Amnesty International, et à l'origine, désormais, plus que douteuses. L'enquête d'Amnesty International, dévoilée par le consortium de médias Forbidden Stories, et qui a révélé, sans preuves, qu'Omar Radi, le journaliste controversé soupçonné de bénéficier de «financements de l'étranger» a été visé, en 2019 et début 2020, par un logiciel espion, a été retirée du site électronique du journal The New York Times. Barlamane.com a constaté, mercredi 15 juillet, le retrait de l'enquête publiée le 22 juin dans les colonnes du journal américain, qui suggérait que l'entreprise NSO, une société israélienne spécialisée dans la conception et la vente de logiciels espions, a infiltré le téléphone de Omar Radi. La démarche de The New York Times advient sans qu'il reçoive un démenti ou des explications de la part des autorités marocaines. Le 2 juillet, chef du gouvernement marocain Saad Dine Otmani a adressé une lettre à Amnesty International appelant l'organisation à fournir des «preuves matérielles» étayant son rapport selon lequel le Maroc a piraté le téléphone d'un journaliste avec un logiciel espion. A défaut, le royaume «prendra les mesures nécessaires pour défendre sa sécurité nationale» et «éclairer l'opinion publique» sur ces «allégations», indique le communiqué de la primature. Aucun des médias ayant publié l'enquête d'Amnesty n'a pas procédé à un audit indépendant des données qui sous-tendent les allégations de l'ONG. En conséquence, la véracité des sources de données primaires a été largement remise en question. Cette décision de retirer l'article intervient après que l'ONG, qui avait appelé en juin à révoquer la licence d'exportation accordée à la firme NSO, a été déboutée. En début de semaine, le tribunal de Tel-Aviv a rejeté cette demande de l'ONG, estimant dans la décision rendue publique lundi qu'«il n'est pas prouvé qu'une tentative a été faite pour surveiller un militant des droits humains en tentant de pénétrer dans son appareil téléphonique».