Les résultats partiels des élections syndicales ont confirmé la forte représentativité de l'UGTM qui se maintient dans le top 3, alors que l'UNTM a vu ses sièges fondre face notamment à l'avancée des syndicats indépendants. A l'approche de la publication des résultats définitifs des élections professionnelles qui se sont tenues du 18 au 20 juin, les principales tendances de ce scrutin professionnel commencent à se dessiner. L'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) s'est vue ainsi confirmer sa troisième position en tant que syndicat le plus représenté au niveau des collectivités territoriales. La centrale syndicale a également décroché la troisième place dans le secteur de l'Enseignement où l'UGTM a augmenté au passage le nombre de sièges décrochés de 76 en 2015 à 97 lors des dernières élections. L'UGTM dans le top 3 Le syndicat proche de l'Istiqlal a ainsi réussi à se maintenir dans le top 3 des centrales syndicales les plus représentées au niveau de l'Administration publique (notamment dans la Santé et la Justice), en attendant le dépouillage complet des votes dans le secteur privé. Une opération qui pourrait prendre du retard, vu que plusieurs établissements devront organiser des seconds tours après que le quorum légal de plus de 50% des électeurs n'ait pas été atteint. Les entreprises se trouvant dans ce cas de figure ont un délai de 10 jours pour tenir un nouveau vote. L'UGTM a par ailleurs enregistré une confortable avance au niveau des provinces du Sud. En témoignent les résultats enregistrés au niveau des délégations du ministère de la Jeunesse et des Sports où les 3 sièges de la région de Dakhla ont été remportés par la centrale istiqlalienne, à Laâyoune-Sakia El Hamra ce sont 5 sur les 8 sièges qui ont été remportés, là où 2 sur 3 sièges ont été engrangés dans la région de Guelmim. Débâcle pour l'UNTM Les résultats partiels des élections professionnelles ont été marqués par le net recul de l'Union Nationale des Travailleurs du Maroc (UNTM), au niveau de l'Enseignement, la centrale adossée au PJD est passée de 100 à 27 sièges. Une véritable débâcle pour l'UNTM qui passe du deuxième au sixième rang. Un constat qui s'étend également au département de la Justice où le syndicat pjdiste n'a engrangé que 36 sièges ou encore dans la Santé où il n'a récolté que 28 sièges. Des résultats catastrophiques pour l'UNTM, à quelques mois des élections générales prévues pour septembre, qui s'apparentent à un vote-sanction des fonctionnaires envers le PJD. Le gel total du dialogue social, les politiques ultralibérales mises en place depuis une décennie ou encore l'absence de hausses de salaires dans le secteur privé ont sans doute inversé la cadence pour l'UNTM. Reste à savoir si cette débâcle impactera le PJD lors de élections à venir, alors que le parti d'El Othmani connaît une fin de mandat mouvementée. Ces élections ont également été marquées par le renforcement notable des syndicats autonomes ou indépendants propres à chaque secteur, qui représentent ainsi les outsiders de ce scrutin, notamment au niveau de l'Enseignement supérieur, des Télécoms ou encore de la Santé où les syndicats indépendants des infirmiers et techniciens de la Santé ont récolté 70 places pour leur première participation dans les élections professionnelles, décrochant au passage la quatrième place.