Les premiers résultats dans différents secteurs dévoilés Les chiffres dévoilés montrent la régression de l'UNTM, un syndicat considéré comme étant le relais syndical du PJD. Ce syndicat perd au passage son statut de syndicat représentatif. Reconfiguration du champ syndical en vue. Et pour cause. Les élections professionnelles en cours auront un impact indéniable sur la scène syndicale à court terme. Les premiers résultats montrent que certaines valeurs sûres ont de nouveau tiré leur épingle du jeu. C'est le cas notamment pour l'UMT (Union marocaine du travail). Dans ce sens, le ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient de dévoiler les résultats des élections des représentants du personnel aux commissions administratives paritaires. Il en ressort ainsi une victoire nette de la Fédération nationale de l'enseignement (UMT) qui a remporté 121 sièges, suivie du syndicat national de l'enseignement (CDT) avec 120 sièges, de la fédération libre de l'enseignement (UGTM) avec 97 sièges, de la fédération nationale de l'enseignement (58 sièges), du syndicat national de l'enseignement – FDT (53 sièges), de la fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement-UNTM (27 sièges), du syndicat des inspecteurs de l'enseignement du Maroc (13 sièges) et du syndicat national de l'enseignement supérieur (8 sièges), tandis qu'une liste non affiliée a remporté un siège. Le taux de participation aux élections des représentants du personnel du département de l'Education nationale aux commissions administratives paritaires a atteint 57%. Avant-goût Au delà des chiffres, ces résultats montrent la consolidation des performances de certaines centrales syndicales à l'instar de l'UMT ou encore la CDT. Ces centrales sont également en train de réaliser des résultats considérables, notamment dans le secteur de la santé et la formation professionnelle. Les chiffres dévoilés montrent également la régression de l'UNTM, un syndicat considéré comme étant le relais syndical du Parti de la justice et du éveloppement (PJD). Ce syndicat perd au passage son statut de syndicat représentatif. C'est tout sauf une bonne nouvelle pour un syndicat ou un parti politique. Il faut savoir que les élections professionnelles sont considérées comme un avant-goût des autres scrutins qui vont suivre dans les prochains mois et semaines. Le Maroc s'apprête en effet à renouveler l'ensemble des instances élues au cours de cet été. Le point d'orgue des échéances électorales est prévu début septembre avec les élections législatives, communales et régionales. En attendant, les élections professionnelles en cours auront surtout un grand impact sur le plan politique et législatif. Car les syndicats les plus représentatifs vont pouvoir siéger à la Chambre des conseillers. Une représentativité qui est calculée selon les résultats obtenus dans les élections professionnelles. Si l'UMT ou encore la CDT sont sur la bonne voie pour garantir une représentativité dans la Chambre haute du pays, d'autres syndicats sont en pleine phase de doute. C'est le cas pour le syndicat du PJD qui pourrait être le grand perdant du scrutin en cours en attendant la suite des événements. Chambre des conseillers Selon l'article 63 de la Constitution, «la Chambre des conseillers comprend au minimum 90 membres et au maximum 120, élus au suffrage universel indirect pour six ans, selon la répartition suivante : Trois cinquièmes des membres représentant les collectivités territoriales. Cet effectif est réparti entre les régions du Royaume en proportion de leurs populations respectives et en observant l'équité entre les territoires. Le tiers réservé à la région est élu au niveau de chaque région par le Conseil régional parmi ses membres. Les deux tiers restants sont élus par un collège électoral constitué au niveau de la région par les membres des conseils communaux, provinciaux et préfectoraux; deux cinquièmes des membres élus dans chaque région par des collèges électoraux composés d'élus des Chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, et de membres élus à l'échelon national par un collège électoral composé des représentants des salariés.