Bien qu'il soit considéré par les Nations comme territoire non-autonome, le Sahara marocain est historiquement, culturellement et ethniquement relié au Maroc. A l'aide d'arguments juridiques et historiques, l'ambassadeur permanent auprès des Nations unies Omar Hilale a réfuté la thèse de l'autodétermination, appelant la 4è Commission de l'ONU a retiré le Sahara de la liste des territoires non-autonomes. Détails. Depuis 1975, le conflit su Sahara persiste sans qu'il soit résolu au sein des Nations unies qui se chargent du dossier depuis le cessez-le feu de 1991. Pour le Maroc, la question est tranchée, le Sahara est marocain. Contrairement aux thèses séparatistes qui croient toujours à l'autodétermination comme solution au conflit, l'ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies Omar Hilale a déconstruit ce mythe devant le Comité des 24 de l'Assemblée générale de l'ONU. Selon le diplomate marocain, la question de l'autodétermination ne devrait pas se poser après la signature de l'accord de Madrid qui a acté la rétrocession du territoire du Sahara au Maroc. « Depuis la signature de l'Accord de Madrid, le 14 novembre 1975, le principe de l'autodétermination tel que préconisé par le Chapitre XI de la Charte des Nations Unies, a définitivement cessé de s'appliquer au Sahara marocain », a-t-il déclaré. M. Hilale a étayé son discours par des faits historiques, rappelant que « le Sahara a toujours fait partie intégrante du Maroc, et ce bien avant sa colonisation espagnole en 1884 », sachant que le terme de « Sahara occidental » n'est qu'une appellation coloniale, vu qu'elle n'a jamais existé avant l'occupation espagnole. La récupération des provinces du Sud à savoir Tarfaya, Sidi Ifni et enfin Sakia-El-Hamra et Oued Eddahab s'est faite progressivement, en vertu de négociations engagées avec l'Espagne, de 1958 à 1975 et ce conformément aux résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies, a expliqué Omar Hilale. Ce dernier a rappelé à « certains pays atteints d'amnésie » que l'accord de Madrid a été dûment consigné auprès du Secrétaire général de l'ONU, le 18 novembre 1975 et validé par l'Assemblée générale des Nations Unies par sa résolution 3458B du 10 décembre 1975 ». En outre, en plus de l'accord signé avec l'Espagne, la marocanité du Sahara fut entérinée par l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice, qui reconnut le 16 octobre 1975, les liens d'allégeances entre les tribus sahraouies et les rois du Maroc, tout en affirmant que le Sahara ne fut jamais une terra-nullius, avant la colonisation espagnole. Juridiquement parlant, Omar a considéré que l'autodétermination, telle que conditionnée par les critères onusiens, n'est nullement applicable au Sahara marocain. Pour étayer son postulat, le diplomate marocain a souligné que les résolutions fondatrices de l'autodétermination, en l'occurrence les 1514 et 1541, exigent que le territoire soit « géographiquement séparé et ethniquement ou culturellement distinct du pays qui l'administre. Ce qui n'est pas le cas du Sahara marocain, dont toutes les provinces sont géographiquement attachées au Maroc, s'ajoute à cela le fait que les habitants du Sahara sont partie intégrante du peuple marocain par l'usage de la langue arabe et l'appartenance commune à l'Islam. À ce titre, Omar Hilale a souligné que les prières dans les mosquées se faisaient au nom de Sa Majesté Le Roi, Commandeur des Croyants, bien avant l'occupation espagnole aussi bien à Laâyoune, Dakhla, qu'à Fès, Marrakech et Rabat. S'agissant des liens culturelles et ethniques, l'ambassadeur du Maroc a démontré que les composantes tribales et ethniques de la région du Sahara marocain sont les mêmes que celles du nord du Royaume. « Les Tribus à Laâyoune et Dakhla sont les mêmes qu'à Sidi Ifni et Tarfaya. Bien plus, de par leur mode de vie nomade, le prolongement de ces tribus se trouve également dans les pays voisins », a-t-il argué, affirmant que l'arabe et le dialecte Hassani sont les langues maternelles parlées aussi bien à Laâyoune et Dakhla, qu'à Tan Tan et Zag. Rappelons ici que la culture Hassani est reconnue par la Constitution du Royaume comme étant une pierre de l'édifice culturel de la Nation. Tous ces éléments suffisent aux yeux d'Omar Hilale pour ne pas considérer le conflit du Sahara comme une affaire de décolonisation ni d'autodétermination. Le diplomate considère que la résolution du conflit devrait rester exclusivement du ressort du Conseil de sécurité. « Aucune raison ne justifierait le maintien de la question du Sahara marocain à l'ordre du jour de ce Comité spéciale pour la décolonisation, ni à celui de la 4è Commission » a-t-il plaidé.a