La droite israélienne poursuivait ses préparatifs pour la « marche aux drapeaux » à Al Qods occupée ce mardi, les Palestiniens se préparent à une autre Intifada. Selon l'accord, la marche partira de la rue «Hanni'im » vers la rue Sultan Suleiman jusqu'à la place Bab al-Amoud, où les colons effectueront des séances de danse, puis la marche se dirigera vers la «place de l'Indulgence » en passant par Bab al-Khalil vers le mur d'Al-Buraq, tel que le rapporte le site « Arabe 48 ». Les marcheurs se répartiront en deux groupes. Un premier groupe des participants traverserait le quartier musulman tandis qu'un second groupe dans le quartier juif. Mardi dernier, le « cabinet » israélien a décidé de reporter la marche, qui était prévue jeudi dernier, au mardi 15 juin. La police d'occupation israélienne a décidé de renforcer ses forces dans la ville occupée d'Al Qods. Le journal israélien «Maariv» a déclaré que la police d'occupation sera déployée dans la zone de Bab al-Amud, en plus de déployer des agents en civil pour empêcher tout affrontement violent entre les colons et les Palestiniens qui se préparent à affronter la marche. Pour sa part, l'inspecteur général de la police d'occupation, Yaakov Shabtai, a tenu lundi une séance d'évaluation de la situation à la veille de la soi-disant « marche des drapeaux », avec la participation de hauts responsables de la police. Les recommandations et évaluations qui découleront de la séance seraient soumises au nouveau ministre israélien de la Sécurité intérieure, Ammar Bar-Lev. Si le nouveau ministre décide de ne pas approuver la marche, la question sera laissée à la décision du Cabinet israélien. Appel à une « Intifada » palestinienne Le Comité de suivi des Forces nationales en Palestine a appelé à une intifada et à une journée de colère pour ce mardi à Al Qods, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans l'intérieur des territoires dits de 48, coïncidant avec la date de la marche du drapeau des colons. Le mouvement Hamas à Al Qods a également appelé à une mobilisation générale pour ce mardi, et à une marche vers Al-Aqsa. Les mouvements nationaux et les militants palestiniens à l'intérieur des territoires occupés ont lancé des appels à se mobiliser et à marcher vers la ville d'Al Qods et la mosquée Al-Aqsa pour faire face à la marche des colons. Lundi, le mouvement du Jihad islamique en Palestine a appelé les masses palestiniennes dans les territoires occupés en 1948, en Cisjordanie et à Al Qods à se rendre à la mosquée Al-Aqsa. Le mouvement de résistance a déclaré dans un communiqué de presse que « les campagnes agressives de la droite sioniste extrémiste soutenue par le gouvernement et l'armée d'occupation s'intensifient dans le but de mettre en oeuvre des programmes de colonisation et de judaïsation, d'imposer leur contrôle sur Al Qods et de commettre plus de crimes de nettoyage ethnique contre les citoyens palestiniens d'Al- Qods ». Le mouvement a souligné que la soi-disant « marche aux drapeaux » prévue ce mardi, « est un acte provocateur et une escalade dangereuse qui affecte nos sanctuaires les plus sacrés, et une agression visant tous les Arabes et les Musulmans ». De leur côté les mouvements «Abna' al-Balad» et «Lutte palestinienne dans l'intérieur occupé» ont appelé à la marche mardi vers Al Qods, la mosquée Al-Aqsa, à partir de six heures et demie du matin, en défense des sanctuaires palestiniens et des quartiers de la ville sainte menacés d'expropriations et d'expulsion de leurs habitants. Les deux mouvements ont lancé un appel sur les réseaux sociaux à intensifier la fréquentation et la participation à cet événement, en tweetant les hashtags «Save Sheikh Jarrah Neighborhood» et «Save Silwan». Sous le titre « A Al Qods nous allons », le mouvement uni al-Fahmawi a appelé à participer à la tournée d'Al Qods, de Bab al-Amoud, à travers les ruelles de la Vieille Ville, jusqu'à la mosquée d'Al Aqsa, et d'accomplir des prières en réponse à la marche médiatique organisée par les groupes d'implantation. Netanyahu écarté, après 12 ans au pouvoir Le Parlement israélien s'est prononcé dimanche en faveur d'un nouveau gouvernement de coalition, mettant un terme aux douze années de pouvoir exercées par Benjamin Netanyahu en tant que Premier ministre. L'homme d'affaires ultranationaliste, Naftali Bennett, un millionnaire ayant fait fortune dans le secteur de la technologie, a été nommé pour lui succéder. Rejoignant dorénavant l'opposition, Benjamin Netanyahu, 71 ans, l'un des hommes politiques israéliens les plus influents de sa génération, a assuré qu'il reviendrait bientôt au pouvoir. «Si nous sommes destinés à aller dans l'opposition, nous irons la tête haute jusqu'à ce que l'on renverse la situation», a-t-il dit au Parlement avant que Naftali Bennett ne soit nommé Premier ministre. Cela arrivera «plus tôt que vous ne le pensez», a-t-il ajouté. Après une session tendue au cours de laquelle les partisans de Benjamin Netanyahu ont crié «honte» et ont qualifié Naftali Bennett de «menteur», le Parlement israélien - la Knesset - a validé le projet de gouvernement avec une très courte avance, à 60 votes contre 59. Cela témoigne de la fragilité de cette coalition hétéroclite qui comprend des partis de gauche, du centre, de droite et, pour la première fois de l'histoire israélienne, un parti représentant la minorité arabe.