Le besoin en liquidité des banques s'est légèrement accentué, en avril 2021, à 63,3 milliards de DH en moyenne contre 61,2 milliards un mois auparavant, indique la DEPF. "Dans ce contexte, la Banque Centrale a augmenté le volume de ses injections de liquidité qui s'est établi en moyenne à 73,7 milliards de DH après 72,2 milliards le mois précédent", souligne la Direction des Etudes et de la Prévision Financière dans sa dernière note de conjoncture. Les interventions de Bank Al-Maghrib ont porté sur les avances à 7 jours sur appels d'offre (30 milliards de DH après 27,4 milliards), les prêts garantis (28,7 milliards de DH après 27,9 milliards) et les opérations de pension livrée (15 milliards de DH après 15,7 milliards), ajoute la même source. Quant au taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ), il maintient son évolution quasi-stable au niveau du taux directeur de 1,50%. En moyenne mensuelle, il stagne toujours à 1,50% depuis juillet 2020. S'agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il a augmenté par rapport au mois de mars 2021 de 4,3% pour atteindre 4,3 milliards de DH. Concernant l'évolution des taux débiteurs, le taux moyen pondéré global a enregistré une légère hausse, en glissement trimestriel, pour le deuxième trimestre consécutif, soit +3 points de base pour se situer à 4,45% au 1er trimestre 2021. D'après la DEPF, cette hausse a concerné les taux des crédits à l'équipement (+7 points de base à 4,28%) et à la consommation (+10 pb à 6,50%), alors que la baisse a concerné ceux des crédits de trésorerie (-2 pb à 4,10%) et à l'immobilier (-17 pb à 4,74%).
Montée des créances en souffrance
Parallèlement, la DEPF note que les indicateurs de financement de l'économie font état d'un ralentissement du taux de progression des crédits bancaires, se situant à +3,3% à fin mars 2021 après +4% le mois précédent et +5,3% l'année dernière. Cette évolution a résulté, particulièrement, de la décélération de la croissance des crédits au secteur non financier, se situant à +3,1% après +4,3% à fin février 2021 et +6,4% à fin mars 2020. Cette évolution a concerné, surtout, les crédits aux sociétés non financières (+2%), alors que la croissance des crédits aux ménages s'est améliorée (+4,2%). Par objet économique, la DEPF souligne que l'évolution des crédits bancaires recouvre le repli des crédits à l'équipement et de ceux à la consommation respectivement de 5,3% et 3,1% et le ralentissement du taux de progression des crédits à l'immobilier (+2,6%), incorporant une accélération de ceux à l'habitat (+4,3% et une atténuation de la baisse de ceux à la promotion immobilière (-0,5%). En revanche, les crédits de trésorerie ont maintenu quasiment le même taux de progression que l'année précédente, soit +8,1% après +8%. En revanche, le taux des crédits à caractère financier s'est accéléré, se situant à +8,2% après +1,6% un auparavant. De son côté, la croissance des créances en souffrance s'est accélérée à +11,9% après +6,9% l'année précédente.