De nouveaux heurts samedi soir entre policiers israéliens et manifestants palestiniens ont fait de plus de 90 blessés dans différents quartiers de Jérusalem-Est, au lendemain des plus importants accrochages des derniers années dans la Ville Sainte qui font craindre une nouvelle escalade des violences. Vendredi soir, des heurts sur l'esplanade des Mosquées entre policiers israéliens et Palestiniens avaient fait plus de 200 blessés, soit les plus importants heurts dans la Ville Sainte ces dernières années. Des dizaines de tirs ont été entendus depuis l'esplanade, où une foule de musulmans était rassemblée durant le dernier vendredi du mois de jeûne du ramadan. De la fumée s'est élevée au-dessus du lieu situé dans la Vieille Ville de Jérusalem. Des affrontements ont lieu également à la porte de Damas, l'une des entrées de la Vieille Ville à Jérusalem-Est. Le jour d'après, les heurts se sont poursuivis, «Il y a eu 90 blessés lors de violents affrontements» à Jérusalem, a indiqué dans une mise à jour le Croissant-Rouge palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan faisant état d'une cinquantaine de blessés. En réaction à ce drame, le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué publié dimanche que le «Maroc a suivi avec profonde inquiétude les violents incidents survenus à Al Qods acharif et dans la mosquée Al Aqsa». «Le Maroc dont le Souverain SM le Roi Mohammed VI, préside le Comité Al Qods, considère ces violations comme un acte inadmissible et susceptible d'attiser les tensions», a affirmé le ministère dans un communiqué. Le Royaume, ajoute-t-il, «considère que les mesures unilatérales ne sont guère la solution, de même qu'il appelle à favoriser le dialogue et le respect des droits». Le ministère a souligné que le Maroc affirme la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d'Al Qods et de protéger le cachet islamique de la ville sainte et la sacralité de la Mosquée Al Aqsa.