L'un des principaux enseignements de cette récession économique post-Covid reste la résilience dont ont fait preuve les transferts des MRE. Des mouvements qui ont enregistré une hausse de 5% entre 2019 et 2020, s'établissant à 68 milliards de DH. Des fonds qui ont permis d'atténuer la baisse de l'excédent de la balance des services fortement impactés par la chute des recettes du tourisme. Bank Al Maghrib s'attend par ailleurs à ce que les transferts de la diaspora atteignent 71,9 milliards en 2021 et et 73,4 milliards en 2022. Des projections qui renseignent sur l'importance de ses transferts dans le contexte actuel et qui devraient signifier une bouffée d'oxygène indispensable, en cas d'aggravation de la situation épidémiologique. En effet, BAM s'attend à une consolidation budgétaire de manière graduelle lors de l'exercice en cours, le déficit hors privatisation devrait ainsi s'atténuer à 7,2% du PIB en 2021 , avant d'atteindre 6,7% en 2022. Des projections qui devraient continuer de creuser le taux d'endettement du Trésor, qui passera de 77,4% du PIB, en 2020, à 79% pour l'exercice en cours, puis à 81,3% en 2022. Des estimations qui sont, rappelons-le, basées sur le succès de la campagne de vaccination et d'une reprise des échanges internationaux.