Voici les principaux points de la 4e et dernière réunion trimestrielle, au titre de l'année 2020, du conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), tenue mardi : – Le taux directeur de BAM est maintenu inchangé à 1,5%. – L'inflation devrait terminer cette année avec une moyenne de 0,7% et rester quasi stable en 2021 avant d'atteindre 1,3% en 2022. – Pour l'ensemble de l'année 2020, l'économie nationale accuserait une contraction de 6,6%, avec un repli de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,6% de celle non agricole, avant de rebondir de 4,7% en 2021 et de 3,5% en 2022. – Les perspectives d'évolution durant 2021 et 2022 restent entourées d'un degré élevé d'incertitudes, mais les développements récents dont essentiellement l'initiative de la vaccination anti-Covid-19 à grande échelle au niveau national et dans plusieurs pays partenaires, ainsi que la mise en place d'un fonds stratégique dédié à l'investissement suggèrent que la balance des risques serait orientée à la hausse. – Sur le marché du travail, une perte nette de 581 mille emplois a été enregistrée au troisième trimestre par rapport au même trimestre de 2019. Tenant compte d'une sortie nette de 214 mille demandeurs d'emploi, le taux d'activité a reculé de 44,9% à 43,5% et le taux de chômage s'est aggravé de 9,4% à 12,7%. – Les exportations ressortent en recul de 10,1%, tirées notamment par des baisses des ventes du secteur automobile et du textile, et les importations de 16,6%, en lien particulièrement avec la contraction des achats de biens d'équipement, des produits finis de consommation ainsi que de la facture énergétique. – Après une quasi-stabilité à 65,8 milliards de dirhams (MMDH) en 2020, les transferts des MRE se raffermiraient à 70 MMDH en 2021 puis à 71,4 MMDH en 2022. – Le déficit du compte courant s'allégerait à 3,3% du PIB en 2021 et s'établirait à 3,9% en 2022. – Après une régression à l'équivalent de 2,3% du PIB cette année, les entrées d'IDE devraient reprendre leur dynamique pour atteindre un volume correspondant à 3,1% du PIB annuellement. – Les avoirs officiels de réserve se situeraient à 321,9 milliards à fin 2020 et évolueraient autour de ce niveau au cours des deux prochaines années, assurant ainsi une couverture d'un peu plus de 7 mois d'importations de biens et services. – Pour ce qui est du crédit bancaire, en dépit de la forte contraction de l'activité économique, il maintiendrait un rythme soutenu, favorisé par les mesures budgétaire et monétaire, avec une progression de sa composante destinée au secteur non financier de 4,3% cette année et en 2021 et de 4,5% en 2022. – A moyen terme, tenant compte notamment des données de la loi de finances de 2021 et sous l'hypothèse de la poursuite de la mobilisation des financements spécifiques, la consolidation budgétaire devrait reprendre graduellement et le déficit hors privatisation reculerait à 6,5% du PIB en 2021 et à 6,4% en 2022. – La dette directe du Trésor devrait connaitre une hausse de 11 points de PIB à 76% au terme de cette année et atteindre 79,3% du PIB à fin 2022.