Plusieurs responsables d'organes de régulation et acteurs de l'audiovisuel et des télécommunications, notamment la Présidente de la HACA, ont pris part à un webinaire organisé, ce mercredi, sous le thème « la transformation numérique en période post-pandémie ». « La crise pandémique de la Covid-19 a été très riche en enseignements pour les médias aussi bien en ce qui concerne leurs pratiques professionnelles qu'au niveau de leurs relations au public et aux citoyens en général », a indiqué la Présidente de la HACA, Latifa Akharbach, lors d'un webinaire organisé par l'International Institute of Communications (IIC), basé à Londres. Intervenant dans le cadre d'un panel consacré à l'avenir des contenus audiovisuels à l'ère de la convergence numérique, elle a affirmé qu'au cours de cette crise inédite, il est apparu qu'« informer c'est surtout réduire la complexité des faits et déconstruire la narration manipulative », ajoutant que « l'apport des médias ne peut, dans le contexte de la communication globale digitalisée, se limiter à rapporter l'information, même en masse, même en continu. Cet apport englobe forcément la sensibilisation du public aux risques de manipulation, des théories complotistes et de l'infox ». La Présidente de la HACA a, par ailleurs, affirmé que « le journalisme de proximité a une valeur stratégique notamment en période de crise, où l'inclusivité et la proximité apparaissent comme consubstantielles de la qualité de l'information ». Transition digitale des médias Concernant la transition digitale des médias classiques, Mme Akharbach a déclaré que « la majorité des opérateurs audiovisuels marocains ont déclaré à la HACA que la crise pandémique a créé un nouveau momentum dans leur mutation numérique et installé de nouveaux réflexes à ce niveau », notant que « les performances digitales réalisées pendant la pandémie par les médias classiques constituent un indicateur positif de leur capacité future à se positionner dans le monde multi-écrans qui est déjà le nôtre ». Mme Akharbach s'est attardée également sur l'apport public de l'audiovisuel, en rappelant que ce secteur « s'est positionné, dans l'intérêt général, comme un service d'information sanitaire fiable et de sensibilisation responsable, notamment dans un contexte d'amplification médiatique de la crise pandémique qui a suralimenté la peur publique et ouvert la voie à l'instrumentalisation ».