Après le coup de poignard dans le dos de la part de la majorité des partis politiques, la coordination des partis politiques à l'étranger sollicite l'arbitrage de S.M. Le Roi Mohammed VI. Suite à la grande déception ressentie par les représentants de la coordination des huit partis politiques à l'étranger (Istiqlal, MP, PAM, PJD, PPS, RNI, UC, USFP) et par l'ensemble des Marocains du Monde en raison de leur exclusion inexplicable, et surtout injustifiée, de la participation aux prochaines élections, tous les militants et sympathisants du parti de l'Istiqlal à travers le monde ont exprimé leur incompréhension et leur amertume face à ce que l'on peut appeler une mise à l'écart inconcevable des citoyens marocains résidant à l'étranger dans l'implication directe de la gestion de l'intérêt général de leur pays, la participation active dans le développement de leur pays, la contribution au renforcement des institutions constitutionnelles, l'amélioration de la bonne gouvernance, ainsi que la défense des intérêts supérieurs de la Nation au niveau international. Car il s'agit avant tout de citoyens marocains, qui ont certes des obligations en tant que tels, mais aussi des droits, notamment les droits de voter et d'être représentés à part entière au sein des institutions représentatives du Royaume, à l'instar d'autres pays comme la Tunisie, l'Egypte, l'Algérie ou le Sénégal, entre autres, sachant que le Maroc est tout à fait capable d'accorder ces droits à ses ressortissants établis à l'étranger.
Cela est d'autant plus incompréhensible que les questions de la participation et de la représentativité sont hautement légitimes et en plus en totale harmonie avec les directives royales qui se sont clairement manifestées à plusieurs reprises, notamment lors des discours royaux du 6 novembre 2005 et du 6 novembre 2007, bien avant que l'article 17 de la Constitution de 2011 ne vienne ouvrir constitutionnellement la voie aux Marocains résidant à l'étranger à bénéficier de leurs droits civiques, à la tête desquels figurent bien entendu le droit de voter de se présenter aux élections. La déception est d'autant plus grande que l'actuel gouvernement et l'ensemble des secrétaires généraux des partis se sont engagés politiquement et moralement à défendre la mise en application effective de ces droits constitutionnels lors de l'adoption de la loi organique 04-21 relatives aux prochaines élections. A cet égard, il convient d'attirer l'attention de l'opinion publique nationale que les parlementaires des deux Chambres ont voté contre la proposition visant à faire bénéficier les Marocains du monde de leurs droits constitutionnels sus-évoqués, à la seule exception du Parti de l'Istiqlal, qui n'a cessé de pousser et de se battre pour que cette proposition aboutisse.
Mais malheureusement, les autres partis n'ont pas honoré leurs engagements et le pacte d'honneur auxquels ils ont souscrit verbalement lors des réunions marathoniennes tenues avec eux depuis le 5 janvier, et à l'occasion desquelles ils nous ont assuré leur ferme détermination de tout mettre en œuvre pour que les revendications légitimes des Marocains du Monde soient entendues et concrétisées véritablement.
A dire vrai, excepté le parti de l'Istiqlal qui a tenu sa promesse, les votes des autres partis politiques lors de l'adoption de la loi organique ont totalement démasqué, pour ne pas dire « déshabillé », ces partis qui n'ont cessé d'affirmer que ces élections ne pourront se faire sans la participation d'une partie importante et intégrante des citoyens marocains, à savoir les Marocains du Monde. Ceux-ci comptent officiellement 6 millions de MDM, un chiffre qui peut être facilement doublé si l'on inclut les non-inscrits auprès les consulats du Royaume.
Le plus navrant encore est le manque de vision de ces certains partis, car cela aurait pu être une occasion pour maintenir le lien avec les nouvelles générations et le pays et éviter le risque de la perte d'identité qui les guettent. Dans ce même sens, il n'est pas inutile de souligner qu'un parti de poids de l'actuelle majorité gouvernementale avait tenu plusieurs meetings en Europe en mobilisant tous ses ministres, en dépensant sans compter pour l'organisation de ses meetings et en promettant monts et merveilles aux marocains résidant dans ces pays, que les questions de leur participation et représentativité sont primordiales et qu'elles ne peuvent attendre d'autres échéances, avant de faire machine arrière et de voter contre l'amendement à la loi organique 04-21.
L'attitude de ce parti et des autres démontre de manière explicite la dualité de leurs discours, en caressant les militants des partis politiques à l'étranger dans le sens du poil, puis ne pas hésiter à leur porter l'estocade de manière honteuse sans foi ni loi, ce qui est totalement indigne de la noble idée que constitue un engagement politique et moral venant d'une formation politique digne de ce nom! Elle met aussi en lumière le peu de considération de ces partis envers le travail extraordinaire accompli depuis plusieurs années par leurs propres bases, ainsi que les différents acteurs politiques et associatifs marocains dans l'encadrement des Marocains du monde. Il importe de rappeler à ce titre, que seul le Parti de l'Istiqlal compte près de 180 sections dans les quatre coins de la planète : Afrique, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Asie et Europe. Ces sections, composées de cadres supérieurs principalement, jouent en outre un rôle essentiel en matière de diplomatie parallèle et de soft Power.
Le plus inquiétant dans tout cela est que les Marocains du monde commencent à se sentir délaissés et croire de plus en plus qu'ils constituent, aux yeux de certaines formations politiques, une véritable menace pour elles et surtout pour leurs ténors. D'ailleurs, cette crainte, vide de sens, fait en partie écho au magnifique ouvrage de notre frère Mohammed Saoud, Membre du Comex et Coordinateur général des Marocains du monde, intitulé « La diaspora marocaine : menace ou opportunité ? ». Et bien qu'il ne faille pas tirer de conclusion trop hâtive, on peut comprendre aujourd'hui, au vu de la désolation générale, ceux qui considèrent que l'exclusion des Marocains du monde du jeu politique est principalement due à la menace qu'ils représentent, et ce, compte tenu des profils des différentes compétences qui composent les représentations des partis politiques marocains à l'étranger. Il n'est pas vain de rappeler que seul le parti de l'Istiqlal croit fermement dans les compétences marocaines de l'étranger et la plus-value qu'ils apportent déjà et qu'ils peuvent apporter davantage à l'avenir, comme cela a été démontré à la tribune des deux Chambres par M. Fouad El Kadiri, Omar Hjira et Omar Abassi, qui ont adressé des messages forts à la « jaliya ». D'autre part, on regrette sincèrement d'entendre ces derniers temps des voix appelant, via les réseaux sociaux et les visio-conférences Zoom, à la création d'un parti politique spécialement dédié aux Marocains du Monde ou à saisir la Cour Constitutionnelle comme forme de protestation.
Dès lors, malgré les dernières promesses qui circulent dans les coulisses des partis, et qui on le sait d'ores et déjà qu'elles ne seront sans doute pas tenues comme avant, pour « compenser » en quelque sorte l'ostracisme dans lequel on a enfermé les Marocains du monde en leur proposant de se présenter dans des circonscriptions données, et face à la marginalisation subie de la part des formations politiques, la coordination des partis politiques à l'étranger a décidé à l'unanimité de solliciter l'arbitrage de S.M. Le Roi Mohammed VI, Le Garant Suprême des droits des Marocains du monde où qu'ils se trouvent et Le Premier à être toujours à l'écoute de leurs doléances et revendications. En effet, le Souverain est le seul apte à rétablir cette composante majeure et fidèle de Son peuple dans ses droits constitutionnels grâce à l'affection et la bienveillance qu'Il Lui porte depuis son accession au Trône de Ses glorieux Ancêtres. Même si la loi a été adoptée, les Marocains du monde ne baissent pas les bras et tous les espoirs reposent actuellement sur l'arbitrage royal, Le Père de la Nation tout entière avec ses différentes composantes. Hadj Chafiq, Coordinateur-adjoint des MDM et Coordinateur du Parti de l'Istiqlal en Europe