Un projet de « station scientifique lunaire internationale » installée à la surface ou en orbite va être lancé par la Russie et la Chine. L'agence spatiale russe Roscosmos précise que ce projet sera ouvert à tous les pays intéressés et partenaires internationaux. La Russie et la Chine ont annoncé la signature d'un mémorandum, mardi 9 mars, pour la construction conjointe d'une station spatiale. Celle-ci se trouvera à la surface ou en orbite de la Lune. Le projet de « station scientifique lunaire internationale » sera, comme indiqué par l'agence spatiale russe Roscomos, ouvert à tous les pays intéressés et partenaires internationaux. Les dates et le prix du projet n'ont toujours pas été annoncés pour l'instant. Une feuille de route sera établie par les deux pays partenaires de cette réalisation ainsi qu'une collaboration étroite pour mener à bien ce projet, d'après Roscosmos. L'agence spatiale précise : « La Station scientifique lunaire internationale consiste en un ensemble d'outils de recherche expérimentaux créés à la surface ou en orbite de la Lune et conçus pour mener des travaux pluridisciplinaires ». Elle ajoute qu'elle devra permettre d'évaluer des technologies qui facilitent des opérations sans pilote dans une perspective d'une présence humaine sur la Lune. L'administration spatiale chinoise a, quant à elle, souligné qu'elle vise à « promouvoir l'exploration pacifique et l'utilisation de l'espace par toute l'humanité ». La Russie semblait à la traîne dans la course spatiale. Les Etats-Unis par exemple, avec qui la Russie continue de maintenir une bonne collaboration dans le domaine spatial, ont réussi l'atterrissage de leur cinquième rover sur Mars avec succès. La présidence de Trump avait marqué le retour américain sur la Lune pour 2024 dans le cadre du programme Artémis. La Russie à la (re)conquête spatiale Alors que les autres Etats et entreprises privées multiplient donc les projets spatiaux, le pays a perdu son monopole des vols habités vers la station spatiale internationale (ISS) après que la société américaine SpaceX ait réussi sa première mission de ce genre et prévoit des vols commerciaux vers la Lune dès 2023. La période soviétique a permis à la Russie de profiter d'une très grande expérience dans le secteur spatial, mais le pays n'est jamais parvenu à innover réellement. Ce retard, en plus de problèmes de financements et de corruption, a fait que la Russie s'est trouvée en grande difficulté dans le secteur spatial, contrairement aux autres pays plus avancés aujourd'hui. Ce nouveau projet sur la Lune, s'il se concrétise, est donc l'occasion pour la Russie de se relancer dans la course spatiale, d'autant plus que le partenaire chinois a de grandes ambitions spatiales dont il ne se cache pas. La Chine a placé en février sa sonde Tianwen-1 en orbite autour de Mars. Réalisé sept mois après son lancement en juillet, il s'agit d'une première pour la Chine. La Chine avait aussi réussi à rapporter des échantillons de la Lune lors d'une mission. Soukaïna GUEDIRA