Quelque 250 personnalités, dont des leaders politiques et des élus de plusieurs pays et parlements régionaux, anciens et en exercice, ont adressé une lettre au président américain, Joe Biden, pour appuyer la décision des Etats-unis d'Amérique reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, a indiqué Boris Tadić, Ancien Président de la République de Serbie sur sa page Twitter. «Monsieur le Président, nous, anciens chefs de gouvernement, anciens ministres, élus, membres de Parlements, avons l'honneur de vous écrire pour vous faire part de notre satisfaction quant à la décision souveraine des Etats-unis d'Amérique de reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur l'ensemble du territoire du Sahara», indiquent les signataires de cette lettre.
La décision des Etats-unis intervient à un moment où le processus politique pour le règlement de ce différend a besoin d'un nouveau souffle, estiment les signataires. L'autonomie, ajoutent-ils, est la seule voie pour mettre fin aux souffrances de la population vivant dans les camps de Tindouf en Algérie, assurer la réconciliation et parvenir à une paix et une stabilité permanentes dans une région stratégique, en en faisant un véritable vecteur de paix, de stabilité et de prospérité en Afrique, voire dans le monde.
Ils disent également : «Nous ne pouvons que nous féliciter de la décision des Etats-Unis de reconnaître l'initiative d'autonomie comme seule base d'une solution au différend régional sur le Sahara, car nous pensons qu'elle ouvre des perspectives concrètes pour orienter le processus politique de l'ONU vers une solution finale». Les signataires disent qu'ils sont convaincus que les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, continueront de faire avancer la question du Sahara vers une solution juste et pérenne grâce à leur soutien continu à l'Initiative marocaine d'autonomie. «Nous sommes préoccupés par les conséquences que pourrait avoir le prolongement indéfini du statu quo, de l'impasse, par les actes de déstabilisation souvent menés par des milices armées, dans une zone hautement stratégique, et dont la stabilité est intimement liée à la stabilité du continent africain voire même du bassin euro-méditerranéen», notent ces différentes personnalités, à tendances politiques confondues.
Sahara : Un développement qui donne espoir
Les signataires se sont, par ailleurs, réjouis, du développement, tous azimuts, que connait le Sahara marocain, qui enregistre des indices de développement humain honorables, indiquant que ce positionnement a été rendu possible grâce au nouveau Modèle de développement des provinces du Sud lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2015 et doté d'un budget de 8 milliards de dollars. Cette lettre reprise également dans un tweet publié par l'ancien ministre italien des Affaires étrangères et ancien ambassadeur aux Etats-unis et en Israël, M. Giulio Terzi, souligne que ce développement porteur d'emplois et de prospérité, poursuivent-ils, est visible dans les infrastructures, hôpitaux, urbanisme, services, établissements d'enseignement, sans oublier les projets économiques de toute sorte: agricoles, industriels, de tourisme et d'économie sociale et solidaire, précise-t-on.
Ce développement va de pair avec une gouvernance locale démocratique florissante, sachant qu'en 2015, les deux régions du Sahara ont enregistré le taux de participation le plus élevé lors des premières élections régionales organisées dans l'histoire du Maroc, notent les signataires de la lettre. «Aujourd'hui, des Sahraouis, dont un ancien responsable du polisario, président les deux conseils régionaux de la région à travers des élections libres et transparentes, en en faisant les seuls représentants légitimes de la population de la région», soulignent-ils, ajoutant que ces élus proposent, votent et exécutent dans un cadre de contractualisation avec l'Etat, les projets de développement de leurs régions répondant aux aspirations des citoyens.
Cette gestion est d'ores et déjà un prélude à la gestion qu'offrirait l'autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, avec la création d'organes législatifs, exécutifs et judiciaires régionaux, soutient la lettre. «Nous pensons que ce n'est pas un hasard si un nombre de plus en plus important de nations, et avec elles les Etats-unis, apportent leur appui à l'initiative d'Autonomie comme solution politique réaliste, praticable et durable qui repose sur le compromis», insistent les 250 signataires.
Il est à noter que cet appel a pu réunir dans un temps très court 250 signataires, issus de 25 pays dans les quatre coins du monde. Il s'agit de l'Italie, l'Argentine, l'Arménie, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, le Chili, la Colombie, le Danemark, la République dominicaine, la République Tchèque, le Salvador, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, le Guatemala, le Honduras, la Hongrie, l'Irlande, le Paraguay, le Pérou, Sainte-Lucie, la Serbie, l'Espagne, ainsi que des membres du Parlement européen et des maires de villes et municipalités importantes, en Europe et dans le monde. Parmi les signataires de cette lettre, il y a l'ancien président tchèque, M. Vaclav Klaus, l'ancien président guatémaltèque, M. Jimmy Morales Cabrera, l'ancien Premier ministre bulgare, M. Gueorgui Bliznachki, l'ancien membre de la MINURSO, M. Stephan Todorov Davidov, ainsi que plusieurs députés et sénateurs actuellement en exercice. (Avec MAP)