Alors que le patronat a pris la décision de barrer la route à certains profils politiques de se présenter aux élections des instances dirigeantes de la CGEM, l'Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI) a réagi dans un communiqué, appelant au respect des libertés politiques des membres des organisations et associations professionnelles, notamment celles représentées au Parlement, conformément aux dispositions de la Constitution du Royaume. Alors que certains membres de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) demeurent préoccupés par des calculs électoralistes, l'AEI n'a pas manqué de rappeler dans un communiqué, l'objectif premier de la création du patronat, qui est noble et loin de la stigmatisation politique. Ainsi, elle propose à ces derniers de continuer à «œuvrer, de concert, pour soutenir les entreprises, qu'elles soient petites, moyennes ou grandes, dans leurs efforts d'investissement, de création de valeur et de génération d'emplois, dans le cadre d'un environnement concurrentiel, sain et loyal, permettant d'accélérer la relance inclusive de notre économie et d'asseoir les bases fondamentales de notre nouveau modèle de développement».
Mettant en exergue l'importance des acteurs politique, l'Alliance a rappelé qu'elle a régulièrement présenté des recommandations au Gouvernement, sur tout ce qui concerne la préservation et le développement des entreprises, notamment les PME et TPE. Et ce, en proposant les mesures fiscales appropriées, en appelant à l'amélioration de leur conditions de financement, à l'accélération des délais de paiement, à l'adoption des lois en souffrance (notamment la charte des investissements, le code du travail, la réforme fiscale, ...), en insistant sur l'améliorant du pouvoir d'achat des citoyens et le renforcement de la classe moyenne et en protégeant les entreprises de toutes les formes de concurrence déloyale. Dans ce sens, le communiqué rappelle que les membres de l'AEI sont en grande partie des dirigeants d'entreprises, également membres d'organisations patronales de notre Pays.
Ces derniers, à l'instar d'autres militants dans différents partis politiques, se sentent libres d'exercer leurs activités et responsabilités dans leurs organisations professionnelles respectives, avec les mêmes convictions et engagements déployés au sein du Parti.
Ainsi, l'Alliance a affirmé qu'elle est convaincue que les instances de la CGEM doivent continuer à défendre, comme elles l'ont toujours fait, les intérêts économiques de notre Pays et de nos entreprises, sans aucun parti pris pour, ou contre une formation politique déterminée. Tout comme elle a noté que seules les instances régionales de la CGEM au sein des provinces du Sud, où le Parti de l'Istiqlal dispose d'une forte représentativité, sont appelées à se renouveler dans le cadre des textes ramendés par le dernier Conseil d'administration, estimant ainsi que les amendements validés par le CA de la CGEM, sont de nature à exclure la candidature de ses membres en raison de leur engagement politique.
L'AEI donc à surseoir à cette réforme pour en préparer les termes et conditions d'application, dans le respect des règles de droit, des libertés individuelles et collectives, de transparence et d'impartialité entre les candidats aspirant à une responsabilité au sein de la confédération patronale.