Le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) organisent, du 15 au 26 février, des journées de sensibilisation aux droits des enfants en situation d' handicap. Ces journées qui auront lieu à Rabat et Casablanca ont été initiées afin de changer le regard et promouvoir l'approche basée sur les droits humains dans la perception du handicap au Maroc dans le cadre d'un partenariat des Nations Unies pour le droit des personnes en situation d' handicap. L'objectif est de consolider ce que les différents acteurs en matière des droits des enfants en situation d' handicap (ESH) ont comme connaissances. Afin de ce faire, des initiatives leur sont proposées pour pouvoir mettre en œuvre un programme national de l'éducation inclusive et maîtriser les procédures de recours pour espérer une meilleure protection de ces enfants. Ces journées seront consacrées à la sensibilisation et à la formation destinées aux élèves et associations de parents d'élèves, ainsi qu'aux professionnels de l'Education et de la Santé. Sensibiliser au handicap Des ateliers seront, ainsi, animés par un programme qui se veut une approche interactive et participative avec des techniques et outils adaptés à différentes formes d' handicap. Une première séance sera destinée aux concepts et aux points-clés des principes de la Convention des droits de l'enfant et au mécanisme national de recours pour les enfants. La deuxième sera consacrée, elle, aux principes généraux et au mécanisme indépendant de protection de la Convention relative aux droits des personnes en situation d' handicap. Les associations dans l'ignorance Youssef Errkhiss, président de l'Association Amal Marocaine des Handicapés, n'était pas au courant de l'événement. « Changer le regard des gens est intéressant, mais le regard des Marocains commence d'ores et déjà à changer, je le constate moi-même en tant qu'handicapé. Il faut des droits désormais. Un droit à l'accessibilité, à l'intégration à l'emploi appliquée à 7%, plus d'écoles inclusives... ». L'OMS et le CNDH doivent communiquer plus avec les associations. « Cela fait 30 années que nous sommes dans le domaine associatif et ne pas nous informer d'un tel événement est une négligence ». M. Errkhiss souligne que la situation au Maroc, bien que meilleure qu'il y a quelque temps, reste médiocre. « On voit une évolution considérable, on ne peut pas le nier. L'Instance Marocaine des Droits de l'Homme (IMDH) a beaucoup aidé ces dernières années et l'Etat est présent ; la loi 97.13 relative à la protection et à la promotion des droits des personnes en situation d' handicap nous laisse optimistes ». Soukaïna GUEDIRA Repères Restaurants inclusifs De plus en plus d'établissements « inclusifs » voient le jour au Maroc. Il s'agit, notamment, de restaurants qui emploient des personnes en situation d' handicap, à l'instar du restaurant « Coin Anaïs » à Casablanca ou encore le restaurant pédagogique de l'AMSAT à Rabat. Le but de ces établissements est d'insérer professionnellement ces jeunes personnes, tout en prenant en compte leurs capacités et aptitudes. Cela permet de démontrer qu'il suffit seulement d'une formation adaptée et tout un chacun serait en mesure d'assurer son poste. Beaucoup d'autres restaurants de ce genre existent à travers le Royaume et sont accessibles. Où voyager en fauteuil roulant ? Voyager peut être un véritable calvaire lorsque l'on est en situation d' handicap, surtout moteur. C'est pourquoi il existe des classements des villes les plus accessibles aux personnes en fauteuil roulant à travers le monde. La première place est détenue par la cité-Etat de Singapour. Les trottoirs de la ville ont été abaissés afin de permettre la circulation des fauteuils roulants. Il en est de même pour l'accès aux bâtiments où les marches du seuil sont inexistantes. Les transports en commun y sont pensés pour accueillir les personnes à mobilité réduite. La deuxième place revient à la ville de Barcelone, suivie de Sydney, Melbourne et Dublin à la 5ème place.