Les habitants de Salé, particulièrement du quartier Hay Rahma, se sont réveillés, samedi 6 février, sur un crime horrible commis sur six membres d'une même famille. Détails. Un meurtre horrible a eu lieu dans une maison située dans le quartier Hay Rahma dans l'arrondissement de Tarbiquet à Salé. Six personnes d'une même famille, dont un mineur et un bébé de 4 mois ont été assassinées, la matinée du samedi 6 février. Ce crime crapuleux a été perpétré par un proche, connu pour s'adonner aux drogues dures. Il a, selon les témoins, égorgé les cinq membres de sa famille avant de se donner la mort et de succomber lors de son transfert aux urgences. Dans le détail, le présumé meurtrier a mis le feu au domicile familial juste après avoir commis l'acte sordide laissant croire qu'il s'agit d'un incendie. Aussitôt arrivés sur les lieux, les éléments de la Protection civile, appelés vers 8h du matin, s'étaient attaqués aux flammes, lorsqu'ils ont été surpris par la découverte de six corps sans âmes, atteints de brûlure de troisième degré et portant des traces des blessures à l'arme blanche. Ce sont ainsi les sapeurs-pompiers qui avaient donné l'alerte aux autorités compétentes pour investir le lieu du crime et d'ouvrir une enquête pour déterminer les causes du meurtre et les conséquences juridiques qui en découlent. L'enquête est en cours La Police scientifique et technique, secondée par des éléments des forces auxiliaires, ainsi que celle de la Protection civile s'est rendue sur place, et a aussitôt encerclé le lieu du crime ainsi que les rues avoisinantes. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a indiqué dans son communiqué qu'une enquête a été ouverte par les services préfectoraux de la Police judiciaire, sous la supervision du parquet compétent pour élucider les circonstances de ce sextuple meurtre, qui a suscité une vive émotion parmi les Marocains en général et les habitants de Hay Rahma en particulier. Selon les éléments préliminaires de l'enquête, aucune trace de cassure au niveau des portes et des fenêtres de la maison n'a été observée, a souligné la même source, ajoutant que les opérations d'inspection de constatation technique de la scène du crime par les équipes de la Police scientifique sont toujours en cours. Il sied de noter que l'article 392 du Code pénal marocain stipule que «quiconque donne intentionnellement la mort à autrui est coupable de meurtre et puni de la réclusion perpétuelle », ajoutant que «toutefois, le meurtre est puni de mort, lorsqu'il a précédé, accompagné, ou suivi un autre crime, lorsqu'il a eu pour objet, soit de préparer, faciliter ou exécuter un autre crime ou un délit, soit de favoriser la fuite ou d'assurer l'impunité des auteurs ou complices de ce crime ou de ce délit». « Karkoubi », vecteur de violence Egalement connu sous l'appellation « bola hamra », ce psychotrope, le ‘Rivotril', a la particularité d'éliminer toute inhibition, et de faire perdre le sens de la réalité. Il est aussi associé à une violence incontrôlée qui peut être à l'origine de crimes innommables. C'est en effet un anxiolytique qui, pris à forte dose en association avec de l'alcool ou autres substances, implique un comportement violent du toxicomane qui n'est plus maître de ses actes. Ce ‘médicament' serait à l'origine de 80% des crimes violent notamment les parricides, matricides, enregistrés dans les institutions pénitentiaires du pays. Le gros du trafic de cette substance serait en provenance d'Algérie selon des sources concordantes. Toujours est-il qu'il reste disponible en pharmacie et figure sur la liste B et ne peut être délivré que sur ordonnance médicale. Siham MDIJI